Le gouvernement italien version 2018, constitué par le Mouvement 5 étoiles (M5S) antisystème et la Ligue d’extrême droite, a vu le jour à Rome, ce vendredi 1er juin, sous la direction de Giuseppe Conte, et déjà les « premières fissures » apparaissent, souligne Le Monde ce lundi. Parmi les nouveaux ministres, celui de la Famille, Lorenzo Fontana, 38 ans, ex-député européen et ancien vice-président de la Chambre des députés, « proche du catholicisme intégriste et ardent adversaire du mariage homosexuel et de l’avortement ».
Position qu’il a réitéré dans le journal italien Corriere della Sera, déclarant que « les familles arc-en-ciel n’existent pas dans la loi italienne. »
Et ce vendredi 1er juin, accompagné de sa femme et portant sa fille dans les bras, il a déclaré, depuis le palais du Quirinal, que « La famille naturelle, enfant, père et une mère », était attaquée, en insistant « Les homosexuels veulent nous dominer et effacer notre peuple. »
Il a également ajouté qu’en tant que catholique il renforcerait tous les organismes qui « tentent de dissuader les femmes d’avorter », arguant que « l’IVG était la première cause de féminicide au monde ».
Le Mouvement 5 étoiles, beaucoup moins conservateur, s’est désolidarisé de ces propos, précisant dimanche que le sujet des unions civiles entre personnes de même sexe, adoptée en 2016 par l’Italie, « avait été écarté de leur agenda politique commun », de même que l’avortement.