Le gouvernement fédéral américain a indiqué vendredi qu’il allait reconnaître les 1300 mariages de couples homosexuels célébrés ces derniers jours dans l’Utah, auxquels cet État de l’Ouest américain lui-même ne veut accorder aucune légitimité.
Les mariages homosexuels n’ont été autorisés que durant quelques jours dans l’Utah avant que la Cour suprême américaine ne les suspende lundi.
Le ministre de la Justice Eric Holder a annoncé que les couples mariés après une décision de justice autorisant le mariage homosexuel dans l’Utah pourraient recevoir les mêmes droits au niveau fédéral que les couples homosexuels mariés dans d’autres États.
«Je confirme aujourd’hui que, pour la loi fédérale, ces mariages seront considérés comme légaux et pourront bénéficier des mêmes droits que les autres mariages entre couples du même sexe», a indiqué M. Holder dans un communiqué.
Le 20 décembre, un juge de l’Utah avait déclaré inconstitutionnelle une loi votée par les habitants de cet Etat en 2004 interdisant le mariage entre personnes de même sexe. Cette décision du 20 décembre avait de facto légalisé le mariage homosexuel dans cet État, où une large partie de la population est mormone.
Mais fin décembre, l’Utah avait fait appel à la Cour suprême pour suspendre cette première décision de justice. La haute cour lui a donné raison lundi, en suspendant provisoirement le jugement du 20 décembre, conformément au souhait du gouverneur de l’État, Gary Herbert.
Celui-ci avait même fait passer une directive mercredi à ses fonctionnaires, leur enjoignant de ne pas reconnaître les quelque 1.300 mariages célébrés entre couples du même sexe durant la période de 17 jours où ils ont été autorisés.
Mais l’annonce d’Eric Holder vendredi vient contredire cette directive et fait que l’État fédéral reconnaîtra normalement ces mariages litigieux, conformément à la décision phare rendue en juin 2013 par la Cour suprême, qui fait bénéficier aux couples du même sexe des mêmes droits et protections que ceux des couples hétérosexuels.
AFP – De la part de Vincent B.