Trois membres du comité consultatif LGBT+ du gouvernement britannique, Jayne Ozanne, James Morton et Ellen Murray ont démissionné, ces 10 et 11 mars, après avoir dénoncé le fonctionnement en « mode Trumpesque » d’une administration conservatrice et « hostile aux personnes LGBT + ».
Jayne Ozanne a notamment fustigé, ce mercredi 10 mars, dans une une interview sur la chaîne ITV « l’ignorance sur ces questions et l’absence d’engagement » des ministres de l’Égalité, Kemi Badenoch et Liz Truss, « ainsi que leurs subalternes, en charge des inégalités, comme on les surnomme dans la communauté », a-t-elle commenté.
« Thérapies » de conversion : en Grande-Bretagne aussi on tergiverse beaucoup !
La militante dirige également sa propre fondation, consacrée à l’interdiction des prétendues « thérapies » de conversion, débattue ce lundi 8 mars au Parlement. Mais la proposition a été reportée, sans que le gouvernement ne s’implique ou n’évoque un bannissement concret de la pratique sur tout le territoire.
« Mme Badenoch n’a pas assumé de parler « d’interdiction »… Je suis en colère, choquée, consternée… D’où ma décision de démissionner pour interpeller le Premier ministre, qui s’y était engagé », rappelle Mme Ozanne. Boris Johnson avait en effet décrit la pratique comme « absolument odieuse ». Elle reste pourtant autorisée au Royaume-Uni, peu importe l’impact et l’âge des victimes.
Un porte-parole a néanmoins réagi, affirmant que le gouvernement travaillait vraiment sur des mesures qui seront présentées « prochainement ».
En 2018, le gouvernement de Theresa May avait aussi dévoilé un « plan » pour les proscrire.