En rupture avec le Front National dont il était le vice-président depuis 2012, Florian Philippot, qui entend également dépasser avec son mouvement souverainiste, le clivage gauche/droite, a dévoilé, ce mardi 7 novembre, la Charte de ses « Patriotes » pour répondre « aux défis du XXIe siècle ».
« Contrairement aux idéologies, le patriotisme est pragmatique », souligne le texte en préambule, « parce qu’il s’appuie sur la nation, seule réalité qui permette à la démocratie, au progrès et à la solidarité collective de s’épanouir. »
Œuvrant ainsi pour « l’épanouissement de chacun dans un respect scrupuleux des libertés individuelles », les Patriotes estiment que le gouvernement « doit se concentrer sur les grands problèmes de la nation et laisser à la société le soin de définir son modèle de société, par des outils comme le référendum d’initiative populaire ». Par conséquent, ils respectent les derniers choix de société tel « le mariage pour tous ».
Il s’était jusque-là engagé à l’abroger, une fois Marine le Pen au pouvoir, prônant pour un « Pacs amélioré » et réserver l’adoption aux couples hétérosexuels.
« On n’a pas du tout construit cette charte par rapport au FN », assure Florian Philippot, mais pour « être connectés avec la France de 2017 ».
La loi Taubira a été promulguée en mai 2013.
Un projet plus détaillé devrait être présenté « au premier trimestre 2018 », lors du congrès de lancement du parti.