En plein coeur du débat sur le mariage pour tous, les spécialistes de la Société Française de Pédiatrie (SFP) et de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) donnent à leur tour leur avis sur la question de l’homoparentalité. Dans un communiqué Adoption par les couples homosexuels : l’enfant au coeur des débats, les pédiatres se sont exprimés sur les conditions de développement de l’enfant qui grandit avec deux parents du même sexe. Pour eux, l’adoption par des couples homos peut constituer des situations à risque pour le développement de l’enfant, mais en aucun cas ne promettent un échec assuré. « Le recul sur les situations d’adoption ou sur les enfants issus de couple de femmes homosexuelles ne permet pas de dire que risque équivaut à échec », précisent le Professeur Brigitte Chabrol de la SFP et le Docteur Catherine Salinier de l’AFPA.
Les spécialistes rappellent que pour se développer de façon harmonieuse, un enfant a plusieurs besoins essentiels : des soins physiques adaptés, des liens affectifs précoces, stables et durables, ainsi que des liens sociaux et familiaux qui dépassent le couple parental (que les enfants créent avec leur famille au sens large, mais aussi à la crèche, à l’école). Mais chaque enfant est unique et à sa façon personnelle de réagir. « Il n’est pas possible, médicalement parlant, de porter un pronostic de devenir dans un contexte généralement évalué. Il s’agit de considérer un individu dans sa singularité. Enfin, ils rappellent que la question de la parentalité n’est pas « d’avoir un enfant », mais « qu’un enfant puisse être ».