Jacqueline Eustache-Brinio, sénatrice LR du Val-d’Oise qui s’était déjà opposée à la loi d’interdiction des thérapies de conversion, annonce la création d’un « groupe de travail », effectif dès ce 31 mai, pour « protéger les enfants contre les transactivistes ».
Composé de 18 autres sénateurs LR, ce groupe s’intéressera donc à « la hausse croissante des demandes de changements de sexe chez les enfants et surtout les adolescents » prétendument induite par les réseaux sociaux « qui donnent une visibilité nouvelle à la ‘dysphorie de genre’, ou sentiment d’être né dans le ‘mauvais corps’ ».
Selon la sénatrice, « On naît homme ou femme et nous avons une orientation sexuelle qui ne relève que de la vie privée. On a des questionnements à l’adolescence, on peut être mal dans sa peau mais ça ne justifie pas d’aller ces dérives que nous avons observées. Ça nécessite une prise en charge par des psychiatres ».
« Nous avions abordé cette question lors de l’examen de la proposition de loi visant à interdire les thérapies de conversion. Avec plusieurs de nos collègues, nous nous étions aperçus des dérives de certains influenceurs transactivistes. Nous sommes législateurs. Nous avons le devoir de protéger les enfants. À l’issue de nos travaux, nous nous poserons la question s’il y a lieu de légiférer ou pas », poursuit Jacqueline Eustache-Brinio.
Son groupe « entendra de nombreux experts » (médecins, associations, juristes…), assure-t-elle, « y compris ceux qui ne partagent pas nos convictions », « avant d’envisager une éventuelle évolution du cadre législatif concernant les mineurs ».