Plusieurs prélats africains participant au synode des évêques sur la famille au Vatican se sont plaints que leur approche des problèmes familiaux, souvent très différente de l’approche occidentale, ne soit pas bien prise en compte. Evoquant l’«instrumentum laboris», le document de travail étudié scrupuleusement par des groupes linguistiques, Mgr Charles Palmer-Buckle, archevêque d’Accra, a déploré que la première partie du texte «sembl(ait) avoir été rédigée par quelqu’un à qui semblait manquer la perspective africaine».
Un reproche récurrent dans les interventions des prélats africains. Ces évêques soulignent notamment l’importance de prendre en considération la «famille étendue» à côté du schéma familial réduit (homme, femme, enfants) d’Occident, ou affirment encore que l’abandon des personnes âgées n’est pas un phénomène africain. «L’Afrique ne bloque pas les travaux. Elle propose ce qu’elle ressent avec force», a affirmé le prélat ghanéen. «Nous ne bloquons pas, nous sommes là pour partager! Mais nous avons la perception qu’une chose qui est bonne en Afrique n’est pas perçue comme assez bonne pour le reste du monde».
Sur l’homosexualité, il a souligné que la parole du pape «Qui suis-je pour juger?» avait eu un grand impact également en Afrique, mais que cette question demeurait «culturellement difficile». Les mentalités ne peuvent évoluer «d’un jour à l’autre» et cela «prend du temps», a-t-il commenté, en condamnant les pressions exercées par certains pays occidentaux pour que les nations africaines acceptent le mariage pour tous.
Et concernant les violences perpétrées à l’encontre des personnes LGBT ou des lois qui préconisent prison et peines de mort ?