Le joueur du FC Metz, auteur d’un « dérapage homophobe » à la mi-temps du match face à l’Olympique de Marseille, vendredi 18 août, était convoqué par la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) qui n’a finalement retenu qu’un match de suspension avec sursis à son encontre.
Selon le règlement, Kévin N’Doram risquait pourtant jusqu’à 10 matches si ses propos avaient été qualifiés de « comportement discriminatoire ». La Ligue a expliqué avoir pris en compte ses « excuses publiques et immédiates dès le coup de sifflet final en direct au micro de Prime Video ».
Elle a également proposé au joueur, « qui l’a de suite accepté en séance, d’effectuer une action de sensibilisation à la lutte contre l’homophobie dans le football auprès d’une association experte qui travaille sur ce thème aux côtés de la LFP tout au long de la saison en direction des clubs et des supporters ».
Une décision laxiste et hypocrite, la sanction n’étant que formelle et les stages de sensibilisation menés par la LFP ayant largement prouvé leur inefficacité. Le Football Club de Metz en avait d’ailleurs déjà reçu en novembre dernier, avec échanges lors d’une soirée-débat. « Quelle réussite », déplore le Collectif Rouge Direct, qui dénonce une nouvelle fois cette politique de l’impunité orchestrée par les instances du football, gangréné par ces comportements, qui s’ancrent partout désormais.
Communiqué suite à la décision laxiste de la @LFPfr contre les propos homophobes de #NDoram.
On n’a pas fini de se faire traiter de « tapettes » dans son club, au travail, au collège.
Combien de #Lucas on va devoir encore enjamber à cause de cette sale « politique des petits pas »? pic.twitter.com/vBIj6rNS8Y
— Rouge Direct (@RougeDirect) August 31, 2023