Lundi soir, les deux garçons prennent le métro à la gare Lille-Flandres. Pendant le trajet, ils se tiennent la main. Ils sont alors insultés par un usager, rejoint par quatre autres ensuite. Les cinq jeunes d’une vingtaine d’années profèrent des insultes à caractère homophobe. Puis, à l’arrivée à la station Saint-Maurice, le groupe s’en prend physiquement aux deux garçons. Ils reçoivent notamment des coups de pied, sans gravité cependant. Deux agents de médiation de Citéo, présents à Saint-Maurice, interviennent aussitôt et mettent en fuite les cinq agresseurs.
Les deux victimes ont été prises en charge par les pompiers. L’une des deux a été hospitalisée, les médecins lui ont délivré un jour d’arrêt de travail (le jeune homme est légèrement blessé aux mains et à la tête). Les deux étudiants ont ensuite déposé plainte à l’hôtel de police dans la nuit. Une enquête a été ouverte. Les agresseurs sont en cours d’identification. Grâce aux images de vidéosurveillance du réseau Transpole, le Service de sécurisation des transports (SISTC) et la Sûreté de Lille ont interpellé un premier suspect, un mineur, en fin d’après-midi ce mardi. Et, selon Transpole, une deuxième personne a été placée en garde à vue dans la foulée.
Martine Aubry « extrêmement choquée »
Dans la journée, ce mardi, plusieurs politiques ont dénoncé l’agression, et apporté leur soutien aux deux garçons. Dans leurs communiqués, Hugo Vandamme (Front de gauche), appelle également à s’opposer «aux discriminations, qu’elles soient liées au sexe, à l’orientation sexuelle, ou aux origines »; Jérémie Crépel (Europe écologie les verts) souligne que les «actes homophobes sont en augmentation depuis la création de la Manif pour Tous», évoquant aussi «l’agression dans un bar du Vieux-Lille l’année dernière»; et Martine Aubry s’est dit «extrêmement choquée» par ces faits, précisant : « je combattrai toujours toutes les discriminations ou les atteintes aux libertés de chacun.»