Depuis quelques années, avec la montée des institutions religieuses et sous prétexte d’une lutte contre la pornographie notamment, les répressions anti-LGBT se sont amplifiées dans ce pays d’Asie du Sud-Est. Comme les amendements d’ailleurs qui se succèdent afin de durcir la législation et criminaliser homosexualité, systématiquement associée à une « déviance sexuelle ».
Dernier projet, soutenu par les principaux partis politiques, la création de camps de « réadaptation » pour « soigner » les homosexuels, ces « délinquants, incestueux et sadomasochistes ». Toute personne « impliquée » devra ainsi se présenter dans l’une de ses structures agréées par le gouvernement, pour suivre, « temporairement ou définitivement », le traitement adapté. Impossible de s’y soustraire !
Intitulée « résilience familiale », cette loi, déjà inscrite sur la liste des priorités parlementaires, pour la période 2020-2024, est en attente de l’avis du président, Joko Widodo, et du soutien du gouvernement, précise Reuters. Les députés engageront ensuite les débats au sein des ministères concernés.
Le texte restreint « la famille » aux seuls couples hétérosexuels mariés, avec ou sans enfants, et aux parents célibataires. Il prévoit également l’interdiction de toute maternité de substitution (GPA), dans l’amalgame, du sadomasochisme donc, et cantonne les épouses aux « affaires familiales », pour assurer « le bien-être » de leurs maris et foyer.
Rappelons que l’homosexualité est encore légale dans la majeure partie de l’Indonésie, sauf dans la province semi-autonome d’Aceh et la ville de Palembang qui appliquent la loi islamique (charia).