Londres Gays et lesbiennes priés d’aller communier ailleurs !

En plein débat sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe au Royaume-Uni, les autorités catholiques s’en prennent aux messes «gay-friendly» célébrées dans le quartier de Soho.

250px-St_annes_soho_1Depuis six ans, un groupe de catholiques ouvertement gay et lesbiennes célébraient des messes où les «catholiques lesbiennes, gay, bisexuels et transgenres [étaient] les bienvenus, ainsi que leurs parents et leurs amis». Cette initiative devait «encourager la communauté LGBT à participer pleinement à la vie de l’Eglise». Or ces offices doivent prendre fin, a décidé mercredi l’Archevêque de Westminster, Vincent Nichols. Dans un communiqué, le chef de l’Eglise catholique romaine en Angleterre et au Pays de Galles aa annoncé qu’il ne tolérerait plus l’utilisation d’une chapelle du quartier gay et touristique de Soho pour ces messes atypiques. Le prélat, manifestement expert en langue de bois, a expliqué sa décision par la volonté de «permettre au caractère universel de la messe d’être conservé et exprimé clairement». Quelques jours plus tôt, dans son message de Noël, Mgr Nichols s’était toutefois livré à une attaque contre le projet d’ouverture du mariage aux couples de même sexe, qualifié de «chaos», porté par le gouvernement conservateur.

La mesure a été accueillie avec enthousiasme par le chroniqueur du quotidien «The Telegraph», qui qualifie les messes gay de «honte, un reste de militantisme gay désuet qui avait scandalisé bon nombre de catholiques». Il croit savoir que Notre Dame de l’Assomption sur Warwick Street, une «adorable église du XVIIIe siècle», doit accueillir des cultes d’ex-Anglicans… sans doute dégoûtés par l’orientation libérale de leur ancienne communauté.

«Victimes de leur succès»
Curieusement, hier, les organisateurs des offices de Soho ont confirmé qu’ils cessaient leurs activités… mais en raison de la capacité trop faible de l’édifice, note le site gay Pink News. «En quelque sorte, nous sommes victimes de notre succès», ont-ils commenté. Ils affirment avoir «répondu positivement au défi lancé par l’archevêque de développer le travail pastoral vers une nouvelle phase de notre expérience itinérante». Une autre Eglise de la capitale, dans le quartier de Mayfair, propose encore des messes accueillant spécifiquement des fidèles gay et lesbiennes.

Pour mémoire, les catholiques zurichois ont vécu une mésaventure similaire en 2010, quand l’évêque de Coire, l’ultraconservateur Vitus Huonder, les avait sommés de ne plus participer aux cérémonies œcuméniques organisées en marge de la gay pride de la ville.

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