Et bien, c’est à croire que l’église « romaine » (autant préciser pour ne pas engendrer des amalgames) n’a décidément pas envie de se raccommoder avec ses brebis. Peu importe que vous soyez en détresse ou dans une nécessité spirituelle, le chef du culte en Angleterre estime que les célébrations organisées jusque là dans le quartier de Soho pour les populations LGBT « catholiques », vont désormais à l’encontre des enseignements religieux sur la sexualité.
Surprise? Pas tout à fait, sachant que l’archevêque de Westminster qui a donc demandé aux organisateurs de se concentrer désormais sur un service pastoral plus en adéquation avec « la politique » exigée par le Vatican, s’est avéré également, comme l’un des plus farouches opposants à l’ouverture du Mariage aux couples de même sexe.
Pourtant, et malgré le propos redondant d’une sexualité à valeur ajoutée, pour le « Mariage » donc (sous entendu destinée bien évidemment aux couples « Homme/Femme »), dont la vocation ne saurait-être que la procréation, Monseigneur Nichols était l’un des premiers à approuver et soutenir ce projet de services spécifiques qui durait depuis plus de 6 ans. Il s’agissait d’abord de permettre à toute une communauté de se retrouver non plus seulement dans leur sexualité mais bien dans le désir d’exprimer leur foi.
Trop de symboles du type « Acr-en-ciel »?
Le curé de la paroisse de Notre-Dame de l’église de l’Assomption à Warwick, où s’est déroulée la dernière messe en faveur de tous, avoue que son travail lui aura été aussi bénéfique pour apprendre le véritable sens de l’Amour, qu’il aura permis à la communauté de grandir dans une tolérance tout à fait exemplaire et digne des préceptes du catholicisme. Ils font partie de l’église et c’est merveilleux mais bien dommage que tous ne le perçoivent pas de cette façon. Une assemblée ainsi réunie mais triste parce que la colère.
Remontrances de Rome qui malgré une stature « dégringolante » avec la démission de Benoit XVI et la multiplication des accusations de crimes contre l’humanité et associations de malfaiteurs continuent de se faire pesantes ?
Joe Stanley, président du Conseil Pastoral des messes organisées à Soho, a déclaré que les services se déroulaient deux fois par mois, sans exagération, et permettaient à beaucoup de personnes en difficultés de s’ouvrir honnêtement et directement devant Dieu, sans avoir à supporter les regards réprobateurs ou mauvais préjugés.
On espère qu’avec l’adoption de la loi pour tous, Monseigneur Nichols reviendra sur ses positions. Les membres de la congrégation ont pour l’instant été encouragés à assister en attendant à la messe à l’église des Jésuites à Farm Street, Mayfair. A suivre…
Terry G.
http://www.bbc.co.uk/news/uk-england-london-21490633