Zahra Sediqi Hamadani, 31 ans, et Elham Chubdar, 24 ans, militantes Kurdes pour la cause LGBT+, ont été condamnées à la peine capitale par le tribunal révolutionnaire d’Ourmia, dans le nord-ouest de l’Iran. Elles sont notamment accusées de « promotion de l’homosexualité », comme l’a rapporté ce 4 septembre l’organisation humanitaire Hengaw. Les deux femmes intervenaient surtout sur les réseaux sociaux.
L’ONU, qui s’est également déclarée vendredi « très préoccupée », déplore par ailleurs des condamnations « sur la base de l’accusation vague de corruption sur terre, à l’issue d’un procès qui n’aurait pas bénéficié des garanties d’une procédure régulière et équitable », comme l’a souligné à l’AFP Liz Throssell, porte-parole du bureau des droits de l’ONU.
Les deux femmes n’auraient pas eu d’accès à un avocat. Et, si cette accusation de « promotion de l’homosexualité » est fréquemment prononcée en Iran à l’encontre de personnes qui auraient enfreint les lois religieuses, les peines à l’encontre des deux militantes sont d’une « sévérité inhabituelle » : échos d’une escalade anti-LGBT+, que le président Iranien avait encore alimenté ce 1er septembre, qualifiant les homosexuels « de saletés, de misérables, de laids… », et le guide suprême iranien, Ali Khamenei, de « honte, vulgarité, chaos moral et sexuel ».
Une pétition pour leur libération est en ligne : https://action.allout.org/en/m/66561cda/#form-section