Le Président américain Donald Trump avait annoncé la semaine dernière la suspension de l’essentiel de l’aide étrangère américaine, incluant le financement du PEPFAR (President’s Emergency Plan for AIDS Relief), programme mondial de lutte contre le VIH initié en 2003 sous George W. Bush. Face aux inquiétudes internationales, le Secrétaire d’État Marco Rubio a finalement accordé une dérogation humanitaire permettant la poursuite de ce programme vital, garantissant ainsi l’accès aux médicaments pour plus de 20 millions de personnes dans 55 pays.
L’ONUSIDA a salué cette décision qui préserve la continuité des traitements antirétroviraux financés par les États-Unis. « Cette dérogation reconnaît le rôle crucial du PEPFAR dans la riposte au sida et redonne espoir à des millions de personnes vivant avec le VIH », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’agence onusienne.
Une suspension qui menaçait des décennies de progrès
La décision initiale de suspendre l’aide pour une période de 90 jours visait à évaluer l’efficacité des financements et leur adéquation avec la politique étrangère américaine. Toutefois, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait alerté sur les risques d’un arrêt prolongé, qui aurait pu compromettre des avancées majeures dans la lutte contre l’épidémie.
Depuis sa création, le PEPFAR a permis de sauver plus de 26 millions de vies et reste un pilier des stratégies nationales contre le VIH. L’ONUSIDA et ses partenaires poursuivent leurs efforts pour atténuer les effets de cette crise et garantir la continuité des services essentiels, notamment en matière de prévention et de soutien aux populations les plus vulnérables.
Un appel à un engagement durable
Alors que la communauté internationale vise l’élimination de l’épidémie d’ici 2030, l’ONUSIDA exhorte les États-Unis à maintenir leur leadership dans la lutte contre le VIH. Fin 2023, 39 millions de personnes vivaient encore avec le virus à travers le monde.