Certains n’ont décidément aucun vrai combat à mener pour construire l’avenir sinon la discrimination
Les pétitions électroniques commencent à faire partie du paysage démocratique au Luxembourg. Une semaine après leur instauration, sept nouvelles pétitions sont en ligne depuis ce lundi. Pour donner lieu à un débat public, les documents doivent recueillir au moins 4 500 signatures. Les internautes pourront notamment s’exprimer sur des sujets liés au transport, avec par exemple un texte demandant un référendum sur la poursuite du projet de tramway. En milieu d’après-midi, il avait recueilli 149 signatures. Une autre pétition demande à ce qu’avant la réorganisation des services de transport dans la capitale, des études globales soient réalisées pour analyser leur impact. L’universitaire Luc Berardin a, quant à lui, déposé un texte pour exiger que les subventions aux véhicules électriques s’appliquent également aux deux-roues.
Les autres pétitions concernent des sujets aussi variés que l’instauration d’un revenu de base universel pour tous, la révision de la hauteur des trottoirs, ou encore l’obligation pour tous les services multimédia enregistrés au Grand-Duché de fournir leur service aux habitants du pays. Le thème des bourses, objet de la première pétition en ligne la semaine dernière, est de nouveau à l’ordre du jour, puisque Christophe Knebeler, secrétaire adjoint du LCGB, demande à ce que leur montant soit fixé à 4 000 euros, avec en plus une partie variable utilisant entre autres comme critère le fait de payer un loyer.
Les pro et anti mariage gay s’affrontent déjà
Deux autres textes actuellement en examen de recevabilité pourraient créer la polémique dans le pays s’ils franchissaient l’obstacle de la commission des pétitions. Le premier, écrit par Joé Thein, conseiller communal de Pétange (ADR), s’oppose à l’ouverture du droit de vote aux étrangers. Enfin, un collectif demande l’abandon ou la soumission à référendum, du projet de loi visant à ouvrir le mariage, l’adoption et la procréation médicalement assistée aux homosexuels, «dans l’intérêt de l’enfant». Le texte s’insurge contre l’instauration d’un «droit à l’enfant» et la création d’une «enfance sans père ou sans mère».
L’ASBL Rosa Lëtzebuerg, qui défend les homosexuels, a réfuté ce lundi ces arguments, estimant que «la configuration de la famille n’influence pas forcément le développement de l’enfant». L’ASBL appuie cette affirmation sur une étude réalisée en juillet 2013 par le Statec, soulignant que seuls 8,3% des foyers luxembourgeois sont composés d’un père et d’une mère de famille. Le débat est lancé.