>> Malta bans « gay cure » conversion therapy
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Considérant qu’« aucune orientation sexuelle, identité ou expression de genre ne constitue un trouble, une maladie ou un défaut de quelque nature que ce soit », les députés maltais ont adopté à l’unanimité ce lundi 5 décembre un projet de loi stipulant que tout professionnel de la santé reconnu coupable de prescrire des « traitements » prétendant « guérir, changer ou encore réprimer l’homosexualité », sera condamné à une amende et/ou peine de prison, jusqu’à 10.000 euros et un an d’emprisonnement pour les médecins.
Une décision vivement saluée par plusieurs organismes professionnels, dont les Associations maltaises « de psychiatrie » et « de thérapie familiale et pratique systémique », qui soulignent dans un même communiqué la « nocivité » pour toute la communauté de ces « cures », dites « de conversion », qui rejettent les personnes non hétérosexuelles « en raison de préjugés sans fondement », si ce n’est le mépris de la tolérance et de la diversité.
Sous le feu des projecteurs ces dernières années mais souvent promues par des groupes religieux, notamment aux États-Unis, l’Association mondiale des psychiatres avait déjà dénoncé la pratique, précisant « qu’elle était contraire à l’éthique, non scientifique et nuisible à ceux qui la subissent ».
« Elles empiètent sur la reconnaissance internationale des droits LGBT », ajoutent également les organisations maltaises, qui soutiennent la promotion du respect et de l’égalité pour que tous puissent bénéficier d’une expérience thérapeutique aussi sereine que possible.
L’État insulaire, où l’homosexualité a été dépénalisée dès 1973, alors qu’elle sera retirée de la liste des maladies mentales par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 17 mai 1990, confirme ainsi son statut de « Meilleur pays européen pour les droits LGBT », pour la seconde année consécutive, selon le baromètre du groupe de défense ILGA-Europe.
Joëlle Berthout
stophomophobie.org
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>> The bill against the practice, which aims to « cure » a non-heterosexual person of their sexuality, was voted through unanimously.
Under the new law, anyone who tries to « change, repress or eliminate a person’s sexual orientation, gender identity and/or gender expression » will be fined or even jailed.
Professionals will face heftier fines of up to 10,000 euros (£8,450/$10,700).
They could also be jailed for up to a year, according to Malta Today.
The bill also enshrines in law that « no sexual orientation, gender identity or gender expression constitutes a disorder, disease or shortcoming of any sort ».
Malta was named the best European country for LGBT rights by advocacy group ILGA-Europe in 2015.
Gay conversion therapy has increasingly come under the spotlight in recent years, but remains more popular in the US than in Europe.
Its supporters claim it uses standard psycho-therapeutic and counselling techniques so people can change or reduce their « homosexual tendencies » of their own free will.
But the World Psychiatric Association has denounced the practice as unethical, unscientific and harmful to those who undergo it.
Two years ago, NHS England and the Royal College of Psychiatrists – along with 12 other organisations in the UK – signed an agreement which called it « potentially harmful and unethical ».
It has also been banned on minors in several places in the US, including California and Illinois.