Mardi soir, se tenait à l’université catholique d’Angers, une conférence dirigée par Tugdual Derville, porte-parole de la Manif pour tous. Si le débat en lui-même s’est bien passé, ce n’est qu’à la fin de l’intervention que les soucis ont commencé.
Mardi soir, se tenait à l’université catholique d’Angers, une conférence dirigée par Tugdual Derville, porte-parole de la Manif pour tous. Si le débat en lui-même s’est bien passé, ce n’est qu’à la fin de l’intervention que les soucis ont commencé. meltyCampus vous en dit plus.
L’université catholique d’Angers
« Ils nous ont sauté dessus, en nous portant des coups violents » affirme Thomas Zucchelli, étudiant en sociologie à l’université catholique d’Angers. Il ajoute : « Un type m’a même donné des coups de poing au visage, à la sortie de la salle. Un ami a été plaqué contre la porte, sa tête a heurté le mur… ». Des scènes de violences inhabituelles et surprenantes. Opposés à la tenue de la conférence de Tugdual Derville, fer de lance du mouvement de la Manif pour Tous, Thomas et une quinzaine d’autres étudiants ont voulu manifester leur mécontentement à la fin du coloc. Installés au premier rang de l’amphithéâtre, qui affichait « complet » pour l’occasion, Thomas et ses amis se sont levés à la fin du débat pour exprimer leur désaccord avec la tenue de cette conférence (dans le même thème, consultez notre article Mariage gay voté, ces étudiants qui manifestent pour). Une initiative vite calmée par le service d’ordre.
Blessé au visage, un étudiant est allé se faire soigner au CHU le plus proche. Principalement « choqués » par la tenue de ce qu’ils considèrent être « une manifestation politique », les étudiants victimes ne comprennent pas la démarche de leur université d’accueillir le débat : « Nous n’acceptons pas que ce genre de conférence se déroule à la Catho. Le conférencier a fait l’apologie de la Manif pour tous, il a critiqué le gouvernement. » Embarrassé, le recteur Dominique Vermersch, a reçu Thomas et l’un de ses camarades blessé, mercredi matin dans ses bureaux. Repris par Ouest-France, il déclare : « Je ne peux que regretter ces débordements. Il y a eu une bévue (…). Je peux comprendre l’énervement de ces étudiants ». Après la division des étudiants de Sciences-Po Lyon au sujet de la visite de Bruno Gollnisch (député européen et membre actif du Front national), voici une nouvelle affaire qui risque bien de faire débat.
Par Josselin (jdeh)
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