VIDÉO – Ce mouvement d’extrême droite prône la haine, dénonce le ministre de l’Intérieur. Selon lui, l’égérie de la Manif pour tous, Frigide Barjot, protégée par la police, n’est pas la seule personne menacée.
La Manif pour tous du 26 mai mobilise plus que jamais le ministère de l’Intérieur. Alors que la place Beauvau tente d’évaluer le nombre de manifestants, qui pourrait varier de 300.000 à plus de 500.000, selon les estimations, Manuel Valls envisage des mesures radicales pour briser la dynamique des mouvements d’extrême droite qui gravitent autour de ce rassemblement.
Dans le colimateur du premier flic de France: le Printemps français, cette nébuleuse d’opposants au mariage homosexuel qui appelle à des opérations coups de poing contre la loi Taubira, et qu’il envisage d’interdire, purement et simplement, comme fut interdit, en son temps, le FLNC en Corse, ou plus tard l’Elsass Korps, mouvement néonazi alsacien, prohibé le 18 mai 2005. «Nous allons l’étudier parce que ces propos sont inacceptables», a déclaré le ministre, sur France Info ce vendredi, interrogé sur un communiqué virulent du Printemps français.
Un communiqué menaçant
Dans ce texte publié le 21 mai, le groupe appelle en effet à «une nouvelle résistance» face à une loi qui irait «contre les lois de la biologie et contre tout sens commun». «La France est actuellement soumise à des forces qui veulent l’asservir entièrement. La bataille ne fait que commencer. Elle se prolongera jusqu’à la victoire», peut-on encore lire.
Pour le ministre, ces menaces sont inacceptables. «Il n’y a pas de place pour des groupes qui défient la République, la démocratie et qui s’attaquent aussi à des individus», a-t-il déclaré. Manuel Valls a également fait état de «menaces de mort» et a exprimé son «inquiétude car des groupes radicaux d’extrême droite veulent venir en nombre» à la manifestation de dimanche contre le mariage homosexuel, «non pour manifester mais pour créer l’affrontement et le désordre et pour s’en prendre aux symboles de la République, une République que ces groupes d’extrême droite haïssent», a ajouté Manuel Valls.