Dimanche, à l’appel du collectif « La Manif pour tous », dirigé par Frigide Barjot qui aime se définir comme une « catho branchée et déjantée » ou encore comme « l’attachée de presse de Jésus », et de l’institut Civitas, mouvement de catholiques intégristes, présidé d’une main de fer par le Belge Alain Escada, une manifestation contre le mariage et l’adoption pour les couples du même sexe se déroulera à Paris. Ne nous y trompons pas, dimanche, c’est l’homophobie et la haine qui, avant tout, défileront dans les rues de la capitale.
Frigide Barjot – de son vrai nom Virginie Tellene, née Virginie Merle – est une « humoriste » et chroniqueuse mondaine. Elle dirige avec son mari, Bruno Tellenne, plus connu sous le nom Basile de Koch, le « groupe d’intervention culturel » Jalons qui utilise des pseudonymes en forme de jeux de mot et publie des pastiches de grands journaux, met en scène des happenings humoristiques et publie des livres ou des disques. Bruno Telenne est le frère de Karl Zéro.
De nombreux ténors de la droite, ainsi que des représentants des principales religions (christianisme, judaïsme, islam) manifesteront. Une délégation du FN sera également présente. Mais n’oublions pas non plus d’autres mouvements d’extrême droite radicaux : l’Action française, le Bloc identitaire, le Renouveau français, l’Œuvre française, les Jeunesses nationalistes, le GUD… Et la liste est loin d’être exhaustive !
Le collectif « La Manif Pour tous » prétend que cette manifestation est « apolitique », « aconfessionnelle » et contre l’homophobie… Ah oui, vraiment ? Et ta soeur, elle bat le beurre… En vérité nous allons voir défiler la France réactionnaire, droitière, dissimulée sous le tailleur Chanel et le carré Hermès. Les garçons portent culottes de velours et les fifilles à maman, jupes plissées et socquettes blanches. Personnellement, l’institution du mariage c’est vraiment pas ma tasse de thé alors, que les églises de quelques religions que se soient se réservent le droit de marier, ou non, qui ils veulent; c’est leur droit le plus strict. Mais de grâce (si j’ose dire) qu’ils ne mêlent pas la République à leurs états d’âme.