>> Malawi churches march against homosexuality, abortion
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Sous l’impulsions des communautés catholiques et protestantes, quelque 2000 personnes se sont mobilisées mardi à Blantyre et environ 1000 autres dans la capitale politique Lilongwe, pour protester contre l’ouverture de « consultations publiques » annoncées par le gouvernement afin de déterminer s’il y a lieu de modifier la législation qui réprime les relations homosexuelles. En place depuis le régime colonial, elle prévoit des peines jusqu’à 14 ans de prison ferme et de travaux forcés.
Mais si les LGBT bénéficient depuis 2012 d’un « moratoire », malgré la suspension des poursuites judiciaires et la volonté du chef de l‘État qui assure vouloir « protéger les droits de tous les citoyens », la question demeure.
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Update: Pictures from the anti-abortion march in Lilongwe pic.twitter.com/OUWGE4BgmU
— Malawi Nation (@MalawiNation) 6 décembre 2016
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Sachant toutefois que selon sondage, 90% de la population ne souhaite pas d’homosexuels dans son proche voisinage, « c’est un débat qui ne tient pas », soutient Gift Trapence, défenseur de la cause. Il dénonce par ailleurs l’influence que l’église veut étendre sur ces thématiques, en feignant d’ignorer les « vrais problèmes », notamment « les pannes d’électricité, l’économie en crise ou encore la corruption », insiste le militant, plutôt que l’homosexualité ou le droit des femmes à disposer de leur corps.
C’était effectivement l’autre préoccupation des manifestants, qui s’opposent également à un projet de loi prévoyant d’autoriser les IVG, jusque-là illégales et passibles de 14 ans de prison au Malawi, en cas de « viol ou lorsque l’enfant à naître met en danger la santé physique ou mentale de la mère. »
Pour les organisateurs des rassemblements, voter de telles lois, c’est « faire l’apologie de la mort », c’est « une menace contre la vie humaine », qu’ils refusent de cautionner, comme l’a souligné sous les applaudissements, Francis Tambala, l’un des prêtres présents dans le cortège à Blantyre, qui estime l’avortement et l’homosexualité : « néfastes et scandaleux ».
Et puis, « si les hommes se marient entre eux, qui va m’épouser », s’insurge devant la presse une autre manifestante, qui craint de mourir vieille fille, d’où son implication contre le « ramollissement » des lois homophobes.
Rappelons que la criminalisation de l’homosexualité entrave d’autant plus la lutte contre le virus VIH, qui affecte pourtant 9% des 17 millions d’habitants du Malawi, un des taux les plus élevés au monde.
Valentine Monceau
stophomophobie.com
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>> Malawian churches have reportedly held a march against alleged plans by government to legalise homosexuality and abortion in the country.
According to The Times, thousands turned up for the march, which was organised under the banner Citizen March for Life and Family, and was spearheaded by the Episcopal Conference of Malawi (ECM) and the Evangelical Association of Malawi (EAM).
The churches had reportedly been advocating for abortion to be allowed only under certain circumstances.
The churches said that « human life begins at conception and therefore abortion should not be permitted ».
Nyasa Times, however, quoted the country’s information minister Malisen Ndau as denying reports that the government was planning on introducing « pro-abortion laws ».
« The truth of the matter is that the Law Commission has developed a report and made recommendations to government to adopt a new law on abortion. »
« Currently, the law on abortion is governed by the Penal Code. Sections 149, 150, 151 and 243 of the Penal Code prohibit termination of pregnancy except where the life of the mother is threatened. This is the status of the law, » Ndau was cited as saying.
Abortion was currently punishable by at least 14 years behind bars in the southern African country.
Homosexuality, on the other hand, was also punishable by at least 14 years – and according to reports, the government recently said it would carry out a review about whether to repeal the country’s anti-homosexuality laws.