La police a interpellé 293 personnes dimanche après la Manif pour tous, lors de heurts avec les CRS aux Invalides, à Paris. 231 d’entre elles devraient être placées en garde à vue. Après l’appel à la dispersion, la plupart des manifestants ont quitté l’esplanade.
Mais quelques centaines de fauteurs de troubles ont défié les forces de l’ordre une partie de la soirée à coups de jets de bouteilles, de pavés, de barres de fer et de fumigènes, aux cris de « dictature socialiste », « journalistes collabos », « la France aux Français ». Six personnes ont été légèrement blessées : quatre policiers, un photographe de l’AFP et un manifestant, a précisé la préfecture de police.
Des heurts imputés à l’extrême-droite
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a imputé la responsabilité des heurts à l’extrême droite et à la mouvance identitaire. La police a déclaré avoir arrêté des fauteurs de troubles « en possession d’objets qui n’avaient rien à faire dans une manifestation », « c’était des personnes que la police suivait et qui s’étaient déjà illustrées par des actes de violence ». Certains sont des membres de l’organisation intégriste Civitas, d’autres, des militants de Génération identitaire qui s’étaient invités sur la terrasse du siège du Parti socialiste rue de Solférino (7e).
« Le bilan de la journée est positif. Toute la journée, ces groupes ont tenté des actions, mais on avait des renseignements précis et on les a maîtrisés », se félicite-t-on à la préfecture de police. Au total, 4 500 policiers et gendarmes avaient été mobilisés pour assurer la sécurité des trois manifestations dans Paris.