Les forces de l’ordre turques ont interpellé, samedi 26 juin, plusieurs manifestants rassemblés dans une rue de Taksim, un quartier central d’Istanbul, qui accueille traditionnellement la Marche des Fiertés. Elle est depuis 2014 systématiquement interdite.
Un photographe de l’AFP, Bülent Kiliç, qui couvrait l’événement a également été arrêté. Détenu quelques heures dans un commissariat de la ville, il a été relâché en début de soirée et décidé de porter plainte pour « arrestation violente » contre les policiers qui l’ont plaqué au sol et ont fait pression avec leurs jambes sur son cou et sur son dos. Sa caméra a aussi été endommagée. La direction de l’AFP a d’ailleurs protesté contre « la violente interpellation » de son photographe « alors qu’il ne faisait qu’accomplir son travail de journaliste ».
Après une spectaculaire Marche qui a réuni en 2014 plus de 100 000 personnes à Istanbul, les autorités turques l’ont interdite, officiellement pour des raisons de sécurité. Les associations LGBT+ dénoncent une « campagne de haine » orchestrée par le gouvernement turc, au risque d’encourager les violences contre une communauté particulièrement vulnérable.