Ennemi juré des partis religieux, le député Nitzan Horowitz briguera la deuxième municipalité israélienne, bastion laïc, en octobre prochain.
Tel Aviv pourrait bientôt rejoindre Paris, Berlin, Hambourg et Zurich dans la liste des villes dirigée par un maire ouvertement homosexuel. En tout cas, un sérieux candidat se profile à l’horizon. Nitzan Horowitz, 48 ans, a annoncé sa volonté de briguer la municipalité de la première métropole israélienne, aux élections d’octobre. Cet ancien journaliste est le deuxième membre de la Knesset à avoir fait son coming-out, en 2009.
Il est opposé à la politique de colonisation en Cisjordanie et un partisan actif des mariages civils, toujours impossibles en Israël, où le statut personnel est du ressort des autorités religieuses juives, musulmanes, chrétiennes et druzes. En revanche, les unions homosexuelles ou hétérosexuelles conclues à l’étranger sont reconnues par l’état civil israélien.
En janvier dernier, Horowitz avait célébré des mariages gay symboliques devant un tribunal rabbinique en réaction à des commentaires homophobes émanant d’un rabbin membre du parti religieux extrémiste Habayit hayehoudi. Eli ben Dahan avait qualifié le mariage entre personnes du même sexe de «recette pour la destruction du peuple juif».
Représentant le parti Meretz (gauche urbaine et laïque), Nitzan Horowitz n’aura pas la partie facile pendant la campagne qui s’annonce. Il sera vraisemblablement opposé au centriste Ron Huldaï, maire de Tel Aviv depuis quinze ans, qui courtise également l’électorat LGBT de la ville.