Etre contre le mariage gay c’est être de facto homophobe. Pour lui, la morale et l’éthique sont encore les otages des religions.
Quand le mot « homophobie » a été créé, on sent qu’il n’est plus utilisé dans son sens originel, « homophobie », à la base, est une crainte (phobie) de ce qui peut arriver à la société si les homosexuels voient leur style de vie normalisé ou, pour des certaines personnes, s’ils continuent à exister.
Aujourd’hui, de dire que quelqu’un est homophobe, c’est comme lui qualifier de raciste ou misogyne, personne ne veut ce titre. Dans cette discussion du mariage pour tous, la plupart des mouvements moins hallucinés de l’opposition ont décidé de réclamer une « opinion libre d’homophobie mais pour la famille », tout en se gardant des phrases comme « nous ne sommes pas obligés d’être d’accord avec ces pratiques ».
Dans le sens même du terme « homophobie » on voit que ça n’a pas beaucoup de sens. Les mouvements d’opposition à la reconnaissance de l’État aux unions homosexuelles sont forcément homophobes: ils ont peur (phobie) de quelque chose liée aux homosexuels, c’est aussi simple que ça.
L’organisation mondiale de santé, en revanche, dit qu’on ne pourra pas guérir l’homosexualité car il ne s’agit pas d’une maladie, malgré le fait que d’être homosexuel vous expose à une série de fragilités psychiques à cause de la relation difficile et humiliante avec la société: on a plus de suicides, de dépressions, de célibataires, d’accrocs, d’alcooliques, tout cela provoqué par une culture qui se baigne toujours dans la mythologie chrétienne qui ne voit pas de place aux homosexuels (en lisant la Genèse, le Lévitique, les lettres de Paul aux Romains le message est clair: la bible veut aussi casser du pédé comme elle veut casser de la nana, casser du nègre, casser tout et n’importe quoi en dépendant d’où on commence à lire).
Le salut de la civilisation? Le jour où nous n’aurons plus peur des fantômes de la Bible ou du Coran et que la morale et l’éthique ne seront plus otages de la religion, là oui on va pouvoir guérir sans doute notre vraie maladie: l’homophobie.
Comme toutes les autres phobies, il faut d’abord être capable de reconnaître la source du problème (la mauvaise littérature théologique) et ensuite être près à affronter la réalité (et les vraies lois naturelles: au lieu d’attendre des serpents qui vous feront manger des pommes, des ânes parlants, des gens qui restent trois jours dans une baleine, des individus qui renaissent après la mort, sachez que l’homosexualité existe dans la nature depuis bien avant la création de l’écriture, demandez aux pingouins, elle n’est une abomination que depuis le Lévitique. Si on veut suivre cette lignée théologique, préparez-vous à lapider les sorcières, arrêtez de vous raser la barbe, n’acceptez pas des curés aux lunettes et dites STOP aux crevettes).
