Plusieurs milliers d’opposants au mariage homosexuel (entre 2 400, selon la police et 8 000, selon les organisateurs) ont défilé mercredi à Paris pour la deuxième soirée consécutive près de l’Assemblée nationale où des échauffourées ont eu lieu dans la soirée, au moment où les députés poursuivaient l’examen en seconde lecture du projet de loi.
Des «violences» que le ministre de l’Intérieur a condamnées.
Des manifestations, rassemblant quelques centaines de personnes, se sont aussi déroulées à Toulouse (Haute-Garonne), Bordeaux (Gironde) ou Nanterre (Hauts-de-Seine). Par ailleurs, à Lille (Nord), des skinheads s’en sont pris physiquement à des clients d’un bar gay (voir encadré ci-dessous).
Dans un communiqué, Manuel Valls a précisé qu’à «Paris, les derniers manifestants se sont dispersés seulement vers 23 h 30 (mercredi, Ndlr) malgré les engagements pris par les organisateurs de la manifestation contre le mariage pour tous» mardi lors d’une rencontre au ministère de l’Intérieur, à savoir qu’elles doivent se dissoudre à 22 heures. «Plusieurs interpellations ont eu lieu suite à des dégradations de mobilier urbain et de véhicules sur l’avenue des Champs-Elysées», poursuit le ministre de l’Intérieur qui «condamne ces agissements ainsi que les violences contre les forces de l’ordre et les journalistes». Il appelle «chacun à faire preuve de responsabilité et à rejeter ces groupes liés à l’extrême droite, qui ne doivent bénéficier d’aucune tolérance», affirmant que «l’ordre républicain sera assuré en toute circonstance».
Onze interpellations à Paris
Près de l’Assemblée, fusées, bouteilles et pierres avaient été lancés sur les CRS. Des «provocateurs», selon BFMTV, ont brisé les vitres d’une voiture. De leur côté, les forces de l’ordre ont fait usage de quelques gaz lacrymogènes, selon l’AFP. Des journalistes ont été pris à partie par des militants d’extrême-droite, qui ont notamment cassé une caméra et molesté certains d’entre eux. Onze personnes ont été interpellées après ces échauffourées, selon une source policière.
Partis comme la veille de Sèvres-Babylone, à la limite des 6e et 7e arrondissements de Paris, le cortège avait commencé à défiler pacifiquement, les manifestants agitant des drapeaux roses et bleus qui sont leur marque, scandant des slogans comme «Hollande ta loi on n’en veut pas» ou «Un père, une mère c’est élémentaire». «Regardez-les, ce sont des familles» qui défilent, a déclaré la porte-parole de la Manif pour tous, Frigide Barjot, soulignant le caractère non violent de la manifestation. On a envie de sourire.
La vidéo qui suit a été tournée par une « anti ». Il est donc évident que tout sera mis en avant pour faire passer la mobilisation pour une « rêverie nocturne ».
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