Christiane Taubira a répondu, dimanche 30 juin, aux opposants au mariage pour tous qui réclament la libération de Nicolas Bernard-Buss, anti-mariage gay de 23 ans, condamné le 19 juin à deux mois de prison ferme après deux comparutions en moins d’un mois et avoir refusé de se soustraire à un prélèvement ADN.
«Nous sommes sur des lois de l’ancien quinquennat» a déclaré la garde des Sceaux, dimanche 30 juin sur BFM TV pour expliquer l’incarcération de Nicolas Bernard-Buss. La ministre de la Justice fait référence à la loi du 10 août 2007, introduite par le gouvernement Fillon, qui impose les peines plancher en cas de récidive. Une loi qui s’est appliquée au cas de Nicolas Bernard-Buss. Le jeune militant anti-mariage gay avait déjà comparu le 28 mai à la suite d’une manifestation non autorisée. Celui-ci avait été condamné à 200 euros d’amende.
«La généralisation des comparutions immédiates, c’est l’ancien quinquennat»
Interpellé une nouvelle fois le 16 juin, pour une autre manifestation non autorisée, Nicolas Bernard-Buss avait refusé de se soustraire à un prélèvement ADN. Une loi également adoptée sous l’ancienne majorité.
«La généralisation des comparutions immédiates, c’est l’ancien quinquennat», s’est défendue Christiane Taubira. «On ne peut pas dire : il faut un système judiciaire pour les personnes qu’on aime bien et un système judiciaire pour les personnes qu’on aime beaucoup moins et pour les personnes qu’on déteste».