Yeux cernés, visages pâlis par la fatigue mais sourires aux lèvres, Claude Bartolone, les ministres de la Justice, Christiane Taubira, et déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, sont sortis ensemble de l’hémicycle, suivis par les élus socialistes.
Si la gauche, à l’exception de quelques élus, votera «avec fierté» ce qu’elle juge comme un «progrès pour l’égalité des droits», la droite rejettera très majoritairement le texte. Deux élus UMP ont annoncé qu’ils voteront pour, deux autres qu’ils s’abstiendront, trois députés UDI qu’ils voteraient pour.
«Tristesse»
Avec «un nombre impressionnant de députés aux séances» et malgré des «moments difficiles», «nous avons donné un bel exemple de ce que peut être l’Assemblée, coeur battant de la démocratie», a affirmé M. Bartolone, dont le pilotage quasi intégral du débat au «perchoir» a été salué sur tous les bancs.
Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, a exprimé sa «tristesse» car la majorité a, selon lui, en s’en «prenant à l’institution du mariage voulu satisfaire des désirs d’adulte au détriment du droit de l’enfant».
«Notre bataille a permis que l’opinion connaisse les dangers de votre ciruclaire qui porte à la reconnaissance de la GPA» (gestation pour autrui, mères porteuses) et «une victoire parce que nous vous avons fait reculer sur la PMA» (procréation médicalement assistée), a-t-il lancé.
Tout au long de la dernière séance, l’UMP a persisté et signé dans sa guérilla, défendant des centaines d’amendements de suppression identiques des articles, réclamant encore l’avis du Conseil d’Etat sur le texte et dénonçant les projets «masqués» sur la PMA et la GPA.
La gauche, qui a peu parlé pour ne pas rallonger les débats, a salué «un nouvel épisode de ce vieux et long combat pour l’égalité des droits», selon la formule de Jean Glavany (PS).