L’UMP reste divisée sur le « mariage gay » : si certains estiment qu’il ne faut pas défaire une telle loi, d’autres militent pour une réforme en profondeur dès que la droite retournera au pouvoir. Pour trancher cette question, Brice Hortefeux a sa solution : consulter les militants de l’UMP.
« C’est quand même la moindre des choses que l’on consulte, que l’on réfléchisse, que l’on débatte avec ceux qui ont pris la peine de rejoindre notre famille politique », a insisté l’eurodéputé, invité dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1 / Le Monde / i-Télé.
Nicolas Sarkozy a relancé le débat après un meeting organisé le 15 novembre devant l’association Sens commun, née au sein de l’UMP dans le sillage de la Manif pour Tous. Alors que l’ancien chef de l’Etat évoquait une simple « réécriture » de la loi et préférait insister sur deux autres sujets, la PMA et la GPA, son public a estimé avec vigueur que ce n’était pas assez. Et Nicolas Sarkozy de déclarer : « si vous préférez qu’on dise (qu’il faut) abroger la loi Taubira pour en faire une autre… En français, ça veut dire la même chose… Ca aboutit au même résultat. Mais enfin, si ça vous fait plaisir, franchement, ça coûte pas très cher ». Depuis rien de va plus, chaque ténor du parti ayant une opinion différente.
Hortefeux a une solution : consulter la base. Pour sortir de ce débat interne, Brice Hortefeux propose une consultation des militants du parti. « Je le souhaite. C’est une différence avec d’autres candidats à la présidence de l’UMP. Bruno Le Maire a dit qu’il n’y aurait pas de consultation, pas de débat. Je pense que c’est un sujet important. (…) C’est quand même la moindre des choses que l’on consulte, que l’on réfléchisse, que l’on débatte avec ceux qui ont pris la peine de rejoindre notre famille politique », a-t-il déclaré dimanche sur Europe 1.
Et l’eurodéputé d’ajouter : « Nicolas Sarkozy a exprimé quelle était sa conviction. Nicolas Sarkozy, élu président de notre famille politique, souhaite que les grandes décisions soient discutées, débattues, pas imposées. (…) Il a rappelé ce qu’était sa conviction depuis le départ, c’est-à-dire qu’il fallait oui un mariage pour les homosexuels, qu’il le reconnaissait, qu’il n’était pas question de défaire ce qui avait été accompli. Et en même temps il a rappelé que la PMA (procréation médicalement assistée) était quelque chose réservé aux couples hétérosexuels et que la GPA (gestation pour autrui) devait être bannie clairement, sans aucune ambiguïté, pour tous ».