Mariage pour tous La justice confirme l’interdiction des Champs-Elysées dimanche pour les anti-mariage homo

Le tribunal administratif de Paris, saisi d’une requête en référé par les opposants au mariage homosexuel qui souhaitaient manifester dimanche sur les Champs-Elysées, a confirmé mercredi l’interdiction de ce parcours, décidée par la préfecture de police.

La préfecture de police de Paris avait pris lundi un arrêté interdisant aux anti-mariage gay, rassemblés dans le collectif « La manif pour tous », de manifester le 24 mars sur les Champs-Elysées.

Le collectif avait alors décidé de contester la décision en justice devant le tribunal administratif. « La requête de l’association » est « rejetée », souligne mercredi l’ordonnance de référé transmise à l’AFP.

« Nous pensons que le préfet de police a commis un excès de pouvoir en portant atteinte à la liberté de réunion des Français », soulignait mercredi matin Me François-Henri Briard, avocat du collectif, lors d’une conférence de presse.

Selon lui, le préfet de police n’a pas apporté la preuve que la manifestation prévue était « de nature à troubler l’ordre public ».

L’arrêté de la préfecture de police interdisait également aux manifestants l’accès à la place de la Concorde, de la place de l’Etoile et des Invalides.

Suite à la décision du tribunal administratif, les organisateurs devraient revoir leur parcours. La chef de file, Frigide Barjot, évoquait mercredi matin un défilé sur l’avenue de la Grande armée (entre Charles de Gaulle-Etoile et la porte Maillot).

« Le mouvement qui est en train de se lever n’est pas terminé », a-t-elle prédit. « Un mouvement de résistance, ça s’inscrit dans le temps ».

La manifestation nationale organisée par La Manif pour tous le 13 janvier à Paris avait rassemblé 340.000 personnes selon la police, un million selon les organisateurs.

Après le vote du projet de loi pour le mariage pour tous en première lecture à l’Assemblée, le texte doit désormais être examiné au Sénat à partir du 4 avril.