Le sénateur-maire de Béziers, Raymond Couderc, refuse toujours le mariage pour tous. Il demande le droit de ne pas célébrer les unions entre deux hommes ou deux femmes.
Alors qu’il était l’un des premiers à être monté au créneau contre le mariage pour tous, le sénateur-maire de Béziers, Raymond Couderc, s’était fait plus discret ces dernières semaines sur le sujet. Il a décidé de revenir dans le débat, dimanche matin, en appelant sur son profil Facebook à « l’objection de conscience » des maires, référence au statut réservé aux jeunes hommes qui refusaient d’effectuer leur service militaire par le passé. Une idée qu’il avait déjà suggérée en novembre et que François Hollande avait évoquée au congrès des maires.
« Cette promesse, comme d’autres, est oubliée, écrit-il. J’appelle donc les maires qui refusent de célébrer des mariages homos à devenir des objecteurs de conscience. La République doit respecter la conscience de chacun de ses enfants. On ne peut pas tolérer la violence morale qui nous imposerait d’abjurer nos convictions ».
Une prise de position faite pour alimenter le débat… ou la polémique ? Un élu peut en effet déjà éviter de célébrer un mariage, quel qu’il soit, en déléguant ses pouvoirs à l’un de ses conseillers…
L’intégralité du texte de Raymond Couderc
« J’appelle les Maires conscients de leurs responsabilités à l’égard des générations futures à se lever et à devenir « objecteurs de conscience ».Quand il éxistait le service militaire obligatoire, certains jeunes qui refusaient de porter l’uniforme et les armes (et qui ne respectaient donc pas la loi) avaient droit au statut spécial d’objecteur de conscience.
A l’occasion du congrès des Maires en novembre 2012 le Président de la République avait apaisé les craintes des élus en leur annoncant que la liberté de conscience serait respectée. Or, aujourd hui cette promesse, comme bien d’autres, est oubliée. Dans ces conditions, j’appelle les Maires qui refusent de célébrer des mariages homos à devenir des objecteurs de conscience. La République doit respecter la conscience de chacun de ses enfants. On ne peut pas tolérer la violence morale qui nous imposerait d’abjurer nos convictions. «