« Si nous l’adoptons, nous aurons la satisfaction de penser que nous aurons contribué à ensoleiller quelques vies », a déclaré l’un des rares sénateurs de droite à approuver le texte.
« Ce n’est pas si souvent que l’on peut avoir le sentiment d’avoir apporté sa pierre à l’édifice d’une évolution sensible de notre société », a-t-il ajouté.
« A l’instar de la loi sur l’IVG, de la loi sur l’abolition de la peine de mort, nous sommes face à un texte qui nous oblige à nous interroger, sur nos valeurs, notre conception de la société et sur sa cellule de base qu’est la famille », a fait valoir le sénateur du Vaucluse, auteur dans le passé d’une proposition de loi autorisant la PMA et la GPA.
Alain Milon a toutefois émis une réserve sur la question de l’adoption plénière, adoption irrévocable qui rompt tout lien de filiation entre l’enfant et ses parents biologiques et que le texte rend possible pour tous les couples mariés sans restriction.
« Il va de l’intérêt supérieur de l’enfant de ne pas donner à l’enfant une homofiliation, de ne pas faire primer la fiction juridique d’un enfant né de deux personnes de même sexe, de le faire apparaître sur l’état civil comme issu de deux hommes ou de deux femmes », a-t-il plaidé.
Pour lui, « ouvrir l’adoption plénière c’est reconnaitre qu’une personne pourra voir son identité à la fois marquée, comme décrochée de la filiation naturelle , et tronquée, dépourvue soit d’une ligne paternelle, soit d’une ligne maternelle ».
Il a déposé un amendement en ce sens qui sera discuté au cours du débat qui doit se poursuivre jusqu’au 12 avril.