Mariage pour tous L’UMP Riester défend à la tribune un texte historique

Le député UMP Franck Riester, l’un des deux seuls députés de son groupe avec Benoist Apparu à avoir annoncé qu’il voterait pour le projet de loi sur le mariage homo, a salué mercredi un texte « historique », ouvrant « un nouveau territoire de libertés » et « renforçant le droit des enfants »

Au deuxième jour du débat sur le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux homosexuels, marqué par une ambiance plus électrique que la veille, Franck Riester est monté à la tribune de l’Assemblée nationale expliquer son vote.

Attentivement écouté, à gauche comme à droite, sous les yeux de François Fillon et Jean-François Copé qui devaient s’exprimer peu après, Franck Riester a salué un projet « historique ».

« Ouvrir le mariage, c’est ouvrir un nouveau territoire de libertés (…) une nouvelle étape d’égalité pleine et entière entre couples hétérosexuels et homosexuels », a déclaré le député de Seine-et-Marne, refusant l’alliance civile proposée par son parti. Parmi les avancées pour les couples de même sexe, il a notamment cité « la pension de réversion » en cas de décès de l’un des conjoints.

A ses « collègues » de l’UMP « attachés à la famille » comme lui, il a lancé qu' »il ne s’agit pas avec ce texte de créer de nouvelles formes de familles, ni de les ériger en modèle, mais de donner à ces familles les mêmes droits et les mêmes protections que les autres ».

« Loin de porter atteinte aux droits de l’enfant, j’affirme au contraire que ce texte les renforce », a-t-il estimé, dans une atmosphère plus apaisée dans l’hémicycle, moins rempli en début de soirée.

Franck Riester a cependant remercié son parti de « laisser la liberté de vote à ses membres ».

Sur la question de la gestation pour autrui (GPA), dont l’UMP estime qu’elle est légalisée indirectement de fait par une circulaire de la ministre de la Justice Christiane Taubira, « les choses doivent être claires, la GPA doit être interdite pour les couples homos et hétéros », a insisté cet élu, en demandant le retrait de la circulaire.

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De son côté, l’un des trois centristes de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) décidés à voter le texte, Yves Jégo, a considéré que le projet de loi allait permettre « de donner au mariage plus de force, plus de puissance ». Il a aussi pointé « une nouvelle étape d’adaptation qui s’inscrit dans un mouvement mondial », évoquant notamment l' »engagement courageux » du conservateur britannique David Cameron.