Un premier bilan. Un an après la promulgation de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels, Un an après la promulgation de cette loi le Journal du Dimanche (JDD) a réalisé une enquête pour connaître le nombre de mariages gay célébrés depuis l’entrée en vigueur de la loi.
Elle a été réalisée à partir d’un questionnaire envoyé aux villes de plus de 100 000 habitants.
En tête du classement ? Paris, où 1332 couples de même sexe se sont déjà dit «oui», soit 15,67% des unions en mairie sur un an. Derrière, Nice se place en deuxième position avec 12,86% de mariages «homos». Rennes (10,71%) et Montpellier (10,32%) suivent également de près. Selon le JDD, ces dernières ont la particularité d’avoir uni plus de couples de femmes que de couples d’hommes. Un chiffre différent des chiffres de l’Insee, qui estime que trois couples de même sexe mariés sur cinq sont masculins.
La France mieux placée que l’Espagne, la Belgique ou les Pays-bas
La cité phocéenne, Marseille, arrive dans les trois dernières villes du classement avec un petit score de 4,71% alors que Nîmes et Dijon sont encore plus loin avec respectivement 3,18% et 2,25%…
Ce sondage révèle en outre qu’il y a autant d’unions dans les grandes villes que dans les villages : un quart des mariages entre personnes de même sexe a été célébré dans des villes de plus de 200 000 habitants, et un quart dans les communes de moins de 2000 âmes.
Selon les estimations de l’Insee, les mariages homosexuels représentent en France 4% des unions en mairie, soit plus qu’en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas où les mariages entre personnes de même sexe sont compris entre 2 et 3% du nombre total des mariages.
Selon le sociologue Wilfried Rault, chargé de recherche à l’institut national d’études démographique (Ined) et spécialiste du Pacs, interrogé par le JDD, ces chiffres s’expliquent par une sorte de «rattrapage» au vu des moyennes d’âges des «jeunes mariés» : 50 ans en moyenne chez les couples d’hommes et 43 ans chez les couples femmes.