La préfecture de police de Paris (PP) et les opposants au mariage homosexuel, qui souhaitaient manifester le 24 mars sur les Champs-Elysées à Paris, ce qui leur a été refusé, ne sont toujours pas tombés d’accord sur un autre lieu de rassemblement.
La PP a expliqué dans un communiqué avoir prévenu les organisateurs dès le 22 février, soit deux jours après avoir reçu la demande de manifestation, de « l’impossibilité pour des raison impérieuses d’ordre public, de se rassembler » sur les Champs-Elysées et à la place de la Concorde comme le souhaitaient les organisateurs.
Selon la PP, « la proximité géographique de plusieurs institutions sensibles » combinée au plan vigipirate « rouge renforcé » exclut « la tenue de toute manifestation revendicative » dans cette zone.
Malgré plusieurs réunions depuis entre les représentants du collectif du « Mariage pour tous » et la PP, n’ont pas permis de faire évoluer la situation.
Lors de la dernière réunion, mardi, les organisateurs ont de nouveau fait savoir à la PP qu’ils n’étaient pas d’accord avec les parcours alternatifs proposés et qu’ils maintenaient leur « appel initial » à se rassembler sur les Champs-Elysées, « ce qui ne peut être accepté », selon la PP.
Tout en expliquant rester « ouverte au dialogue », la PP a toutefois prévenu très clairement que les participants « ne pourront pas », quoi qu’il arrive « emprunter un itinéraire passant par les Champs-Elysées. »
« Oui c’est vrai nous ne sommes pas d’accord », a confirmé à l’AFP Frigide Barjot, porte-parole du collectif contre le mariage homosexuel « La manif pour tous ».
« Mais nous avons proposé dans un esprit de conciliation, en tenant compte de leurs observations et des difficultés à manifester près des lieux de pouvoir, d’autres parcours. Nous avons notamment proposé de bifurquer sur les Invalides à hauteur du Grand Palais. Ce qui n’a pas été accepté. Mais nous allons continuer à dialoguer », a-t-elle assuré.
La manifestation nationale organisée par « La manif pour tous » le 13 janvier à Paris avait rassemblé un million de personnes, selon les organisateurs, 340.000 selon la police.
Après le vote du projet de loi pour le mariage pour tous en première lecture à l’Assemblée, le texte doit désormais être examiné au Sénat à partir du 4 avril.