Au lendemain du vote de la loi « sur le mariage pour tous », en France, l’évêque de Metz s’interroge à propos de la précipitation du gouvernement français, au moment où la crise économique imposerait, selon lui, tant d’autres priorités plus urgentes ! Dans un message, Mgr Pierre Raffin se félicite de la mobilisation de ces derniers mois qui aura permis à beaucoup de Français d’affiner leurs convictions. Il rappelle que ce qui est légal, n’est pas forcément moral. C’est le cas par exemple de l’interruption volontaire de grossesse.
L’histoire de l’Eglise – note l’évêque de Metz – nous rappelle que des chrétiens sont morts martyrs pour avoir refusé d’obéir aux lois de l’Etat qui offensaient leurs convictions religieuses. Elle nous apprend aussi que, par leurs témoignages silencieux et la rectitude de leur conduite, les chrétiens ont transformé la société civile. Si, ces derniers mois, l’attachement aux valeurs s’est soudain réveillé, c’est parce que notre culture demeure quoi qu’on en dise imprégnée par le judéo-christianisme. «Ne rougissons donc pas de nos convictions sur la famille et le mariage. Elles sont porteuses d’un vrai projet pour notre temps qui articule de façon cohérente la vocation des personnes, l’engagement au bien commun et l’avenir de la société».
Les chrétiens appelés à la résistance avec la force tranquille des Béatitudes
Mgr Pierre Raffin avertit toutefois que la résistance à laquelle les circonstances présentes appellent les chrétiens n’est pas la violence des zélotes contemporains de Jésus, mais la force tranquille des Béatitudes, fondée sur la réflexion et le discernement, la méditation des Ecritures et la prière. Cette résistance devra tôt ou tard s’incarner dans des engagements concrets et elle a une dimension politique, mais il n’appartient pas aux pasteurs de l’Eglise de l’organiser, leur rôle est de soutenir et d’éclairer.