#MARIAGE_POUR_TOUS Frigide Barjot « ne pense pas se rendre à la manif » du 26 mai. Ses déclarations en vidéo :

Frigide Barjot, porte-parole de La Manif pour tous, a fait savoir vendredi à 14 heures qu’« en l’état actuel des choses », elle ne pensait pas se rendre à la manifestation contre le mariage homosexuel organisée dimanche, tout en précisant que sa décision n’était pas « définitive ». « Aujourd’hui, je n’ai pas de garantie de ne pas être empêchée de parler », explique-t-elle, ajoutant que des « gens violents » lui ont fait parvenir des SMS disant : « Tu ne parleras pas d’union civile ». Frigide Barjot estime en effet qu’il faudrait remplacer la loi Taubira par un contrat d’union civile n’ouvrant pas le droit à l’adoption. Une position qui divise le collectif Manif pour tous.

Plus tôt dans la journée, celle qui avait déjà fait part de ses hésitations, avait pourtant déclaré au Monde qu’elle devrait finalement rejoindre l’un des trois cortèges prévus dans les rues de la capitale. « Je ne veux pas laisser des centaines de milliers de personnes dans un sentiment d’abandon », nous avait-elle dit. « Mais, comme nous ne voulons pas être des ferments de violence, si notre présence et notre point de vue suscitent des perturbations, si notre liberté de parole sur le podium n’est pas respectée, nous ne resterons pas », avaitt-elle précisé, inquiète que La Manif pour tous (LMPT) ne se transforme en « manif de la droite dure ».

Recevant depuis plusieurs semaines des menaces de la part de groupuscules d’extrême droite, Frigide Barjot, l’une des principales initiatrices du mouvement de contestation lancé il y a neuf mois, avait obtenu jeudi une protection officielle. « Il y a plusieurs personnalités qui reçoivent des menaces. A la fois ceux qui sont favorables au mariage pour tous et, depuis quelques jours, nous constatons qu’un certain nombre de personnes comme Frigide Barjot reçoivent des menaces », a affirmé Manuel Valls, vendredi matin sur France Info. Le ministre de l’intérieur a déclaré envisager une « interdiction » du Printemps français. Cette association en pointe dans la contestation a désigné dans un communiqué des « cibles ».