Elle avait annoncé en mai 2017 son retrait de la vie politique mais vient de participer à Washington, ce jeudi 22 février 2018, au rendez-vous annuel de la Conservative Political Action Conference (CPAC), en présence notamment de Donald Trump. L’occasion pour Marion Maréchal-Le Pen de tacler la France, avec l’argumentaire classique du FN sur la souveraineté nationale, contre l’Islam, l’Europe et, bien évidemment, les droits des LGBT.
Elle y était pour promouvoir son projet d’une « académie de sciences politiques » mais y aura également prôné les mérites de la manif pour tous, fustigeant PMA, GPA, en amont donc de la révision des lois françaises de bioéthique.
Elle a ainsi déploré que l’on puisse entendre dans le débat public « qu’on a le droit de commander un enfant sur catalogue, le droit de louer le ventre d’une femme ou celui de priver un enfant d’une mère ou d’un père. Aujourd’hui, même les enfants sont devenus des marchandises. »
« Nous ne voulons pas de ce monde atomisé d’individus sans genre, sans père, sans mère et sans nation », dit-elle, plaidant pour les libertés individuelles, avec l’appui d’une jeunesse conservatrice « prête au combat », pour entre autres « protéger les enfants de l’eugénisme et des délires de la théorie du genre ».
Une démarche résolument « Trumpienne » : Ce qui se passe aux US doit inspirer la France, a-t-elle assuré, sous les applaudissements d’une audience en partie acquise.
#MMlePen qui,encore une fois, stigmatise et ostracise les familles #LGBT #lgbtqi devant un parterre de conservateurs aux #USA et oublie qu’elle parle devant un peuple qui adopte puis désadopte des enfants comme on se sépare du dernier smartphone! #Honte #homophobe @SOShomophobie pic.twitter.com/qeKdt0bJIk
— FREDERIC AMICO (@fredericammico) 25 février 2018
Mais s’il s’agit de ne « jamais sous-estimer le peuple » : Rappelons que les Français ont voté et considèrent les couples homoparentaux, avec enfants, comme « une famille à part entière ». Ils sont en outre favorables à l’élargissement de la PMA aux couples de femmes, selon un sondage Ifop de janvier 2018, et à 64 % pour une levée de l’interdiction de la gestation pour autrui (recours à une mère porteuse), dont 18% « dans tous les cas » et 46% « pour raisons médicales ». Elle est autorisée au États-Unis.