Une dizaine de personnes ont été interpellées, ce mercredi 22 janvier, en Mauritanie, après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos suggérant les festivités d’un mariage gay à Nouakchott, la capitale. Un scandale dans ce pays d’Afrique du Nord-Ouest où l’homosexualité est punie par la loi pénale.
La police recherche d’ailleurs tous les autres participants à cette soirée, qui n’était qu’une fête d’anniversaire organisée dans un appartement privé.
On y danse, se félicite, les tenues sont d’occasion. Mais pour la police, ces images sont autant de preuves, et en les divulguant, leur auteur a également dévoilé les identités des invités, parmi lesquels des personnes originaire du Sénégal, autre pays qui réprime les LGBT+.
L’information, accommodée d’injures et amalgames, a massivement été relayée, et la presse sénégalo-mauritanienne s’inquiète d’un « dérapage sociétal », d’un « dangereux précédent », reflet de la faiblesse à l’égard des « gangs criminels ». Certains réclament davantage de fermeté aux autorités. D’autres ironisent sur la probable « mobilisation de la communauté LGBT, qui ne rate jamais l’occasion de défendre les présumés auteurs de ce genre d’infractions », et d’une hausse des candidats à l’asile en Occident, « prétextant être persécutés à cause de leur orientation sexuelle ».