Piétinée par une « rangers » de skinhead, avec le slogan : « Florian, Fabien, Steeve et les autres… Toutes les folles ne sont pas au front », en référence à Florian Philippot, au maire de Hayange, Fabien Engelmann, et celui de Hénin-Beaumont, Steeve Briois… le FN local a du mal à digérer et réclame la levée de la subvention d’un peu moins de 6.000 euros, accordée par la région Lorraine à l’association Couleurs Gaies, principale organisatrice de l’événement.
Dans une lettre du 12 mai dernier, adressée au président du conseil régional de Lorraine, le président du groupe FN au conseil régional, Thierry Gourlot, écrit: « il va de soi, à la simple vision de cette affiche, que l’incitation à la haine et à la violence envers nos élus est évidente et suggérée…
En accordant une subvention qui donne des moyens matériels à une association utilisant des méthodes anti-démocratiques pour véhiculer sa haine de l’autre, vous vous rendez complice de ces actions dont on sait que vous ne partagez pas les moyens utilisés », justifie Thierry Gourlot, dénonçant un « scandaleux détournement de l’argent public par des pseudo-associations sans scrupules ».
Slogan de la Pride 2015 de Metz : Florian, Fabien,Steve et les autres Toutes les Folles ne sont pas au Front pic.twitter.com/xop1xpdiOx
— Couleurs Gaies (@couleursgaies) 8 Mai 2015
Déjà en conflit avec la majorité municipale, estimant que la capitale régionale «ne fait pas assez d’efforts» pour la lutte contre l’homophobie, Couleurs Gaies assume et dénonce la présence d’homosexuels dans les instantes dirigeantes du FN alors que le parti est «homophobe». Un engagement politique «hypocrite» : «Ces propos du groupe Front national de la Région Lorraine nuisent gravement à l’honneur et la réputation du Centre LGBT de Metz ainsi qu’à l’image de ses responsables tous bénévoles ».
Récemment, la ville s’était opposée à l’achat d’un espace publicitaire dans le programme de la manifestation, occasionnant la rupture des liens existants entre l’association et la majorité socialiste. Une gay pride qui risque donc de s’ouvrir sur un contexte politique tendu.
STOP HOMOPHOBIE