Fred et Daniel, deux amis, ont été agressés, dans la nuit du mercredi au jeudi 11 avril, par un inconnu, rencontré dans un bus de nuit, et avec lequel ils avaient sympathisé, jusqu’à l’inviter à finir la soirée.
Mais dans l’appartement où Daniel réside, à Villejuif, tout dégénère et l’individu s’empare d’un couteau pour en assener un coup dans le ventre de Fred, qui s’évanouit, puis un autre à Daniel, alors au téléphone dans sa chambre avec un ami. Le jeune homme va tenter de s’enfuir en se jetant par la fenêtre, puis s’effondrer, près d’une école.
Fred a « miraculeusement » survécu et pu témoigner. Il est sorti de l’hôpital. Et le suspect a lui été interpellé, ce 21 avril, au marché d’Aligre (Paris XIIe) par la Brigade anticriminalité. Il avait été identifié grâce à l’ADN retrouvé sur les lieux, un signalement et la vidéosurveillance.
La question du mobile homophobe reste toutefois posée. Elle ne fait pourtant aucun doute selon les témoignages et notamment d’une source policière.
« Il est important que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités pour garantir la sécurité des personnes LGBT+ » insiste Etienne Deshoulieres, l’avocat de Stop Homophobie, partie civile dans cette affaire. « C’est un crime à caractère homophobe », accuse-t-il. « C’est l’acte d’un homme qui a une eu une envie homosexuelle et qui, après l’avoir réalisé, dans un sursaut de haine de soi, commet cette violence. »
Les proches des victimes préparent une marche blanche, qui aura lieu ce dimanche 28 avril, dans le quartier du Marais et jusque la place du Châtelet, à Paris. Le rendez-vous est fixé pour 14h, le départ pour 15h, avec une dissolution du rassemblement à 18h. Et la cagnotte pour les obsèques de Daniel est toujours en cours. Ils se tiendront le 30 avril prochain à 15h à l’église Saint-Cyr-Sainte-Julitte de Villejuif.