Militant anti-mariage gay condamné : « libérez Nicolas » scandent des manifestants à Paris

Justice : Quelque 250 personnes manifestaient vendredi soir devant le Panthéon pour exiger la libération d’un militant condamné mercredi à deux mois de prison ferme dans le cadre des actions anti-mariage homosexuel.

Environ 250 partisans de la Manif pour tous, selon la police et les organisateurs, étaient rassemblées vendredi soir devant le Panthéon à Paris pour exiger la libération d’un militant condamné à de la prison dans le cadre des actions anti-mariage homo, a constaté un journaliste de l’AFP. Cet opposant de 23 ans à la loi Taubira, poursuivi pour rébellion lors d’un rassemblement non autorisé aux Champs-Elysées dimanche, a été condamné mercredi à deux mois de prison ferme, la première peine à avoir été assortie d’un mandat de dépôt.

Les manifestants brandissaient des drapeaux tricolores et des drapeaux roses et bleus de la Manif pour tous, le mouvement qui a organisé pendant des mois de vastes rassemblements contre le mariage homosexuel. Ils scandaient également divers slogans : « dictature socialiste », « libérez Nicolas » ou encore « Nicolas Prisonnier, la justice en danger ». Certains portaient des bérets et deux jeunes femmes arboraient des bonnets phrygiens tandis qu’un camion sono diffusait une musique tonitruante sur la place du Panthéon (Ve). Mégaphone à la main, un orateur a fustigé « le terrorisme intellectuel qu’on nous impose aujourd’hui », jugeant qu' »en France aujourd’hui, on peut être tout sauf un opposant à la loi Taubira ». « Nous ne lâcherons rien, jamais jamais », a-t-il promis.

Parmi les manifestants, Terence Lefèvre, 50 ans, fonctionnaire, brandit une pancarte « Démocratie française: casseurs câlinés, cathos en prison ». Il explique que « les casseurs câlinés sont les gens du Trocadéro » (en faisant aux violences qui ont gâché la fête du PSG en mai, ndlr) alors que nous, on a le droit à 4.000 CRS, un déploiement de forces surdimensionné ». Pour lui, l’arrestation du militant est abusive par rapport aux faits reprochés. Florence de Merson, 55 ans, qui travaille dans la fonction publique hospitalière, se dit « sensible à la violence de l’incarcération brutale de ce jeune ».