>> Ugandan police block gay pride parade deemed illegal
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En août dernier, les organisateurs de la Pride de Kampala avaient annoncé son « report », le ministre de l’Ethique ayant menacé d’arrêter tous les participants et suggéré qu’ils pourraient être violentés. La discussions étaient en cours la veille, mais ce samedi, malgré les risques, quelques dizaines de personnes se sont pourtant réunies discrètement, à l’écart de la capitale, pour célébrer une journée des fiertés près du lac Victoria.
Activités sportives, drapeaux arc-en-ciel et musique de fête, « je suis venu pour m’amuser et exprimer ma véritable personnalité, même si c’est pour un court moment », a confié à l’AFP un jeune participant, qui comme la plupart préfère garder l’anonymat. Il peinait d’ailleurs à cacher son inquiétude. Le groupe venait déjà d’être expulsé d’un premier site. « Je me sens un peu nerveux, seuls les braves sont ici. Les autres ont trop peur de venir, trop peur que leurs familles se rendent compte qu’ils sont gay. »
Un fourgon de police a d’ailleurs refait son apparition. Les agents ont donné l’ordre d’évacuer. Kasha Jacqueline Nabagesera, militante des droits des homosexuels et fondatrice de « Pride Uganda », a tenté de résister : « Nous n’avons pas besoin de la permission de la police pour aller à la plage », a-t-elle lancé. « Nous sommes ougandais et nous avons payé pour entrer ici. Nous ne partirons pas. »
Mais les policiers ont forcé la plupart des participants à monter dans leurs bus, encadrés par des véhicules placés devant et derrière.
Ne sachant pas s’ils étaient arrêtés et où la police les emmenait, certains jeunes ont cédé à la panique et l’un d’eux a même sauté d’un bus en marche. Il s’est blessé en touchant terre mais le convoi de s’est pas arrêté. Il a expliqué plus tard à l’AFP qu’il était fonctionnaire et redoutait d’être conduit au commissariat : « Je n’ai pas de contrat permanent. Je perdrais mon travail si j’étais arrêté à la Gay Pride. »
Mais, au final, les policiers ont levé leur escorte et les bus ont pu regagner Kampala.
En 2009, le député David Bahari a introduit pour la première fois au parlement un projet de loi qui prévoyait la peine de mort pour toute personne « dont l’homosexualité était démontrée ». Une définition qui implique le consentement des deux partenaires sexuels. Le 24 février 2014, le président Yoweri Museveni en a promulgué une version moins sévère, durcissant toutefois encore la répression. Elle sera annulée le 1er août suivant par la Cour constitutionnelle, qui a estimé que le quorum exigé lors du vote au Parlement n’avait pas été atteint. « La loi est nulle et non avenue », a résumé le président de la Cour.
L’article 145 du code pénal, datant de 1950 et remontant au régime colonial britannique, qui punit de la prison à vie les « relations charnelles contre nature », reste toutefois en vigueur. Alors même qu’au Royaume-Uni, le gouvernement propose désormais une loi, baptisée en hommage au célèbre Mathématicien Alan Turing, pour accorder « un pardon posthume » à tous ces hommes condamnées injustement pour « indécence » ou « atteinte aux bonnes mœurs » parce qu’ils étaient homosexuels.
Valentine Monceau
stophomophobie.org
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>> Ugandan police on Saturday prevented organizers from holding a gay pride parade on the orders of a government minister who said such an event is illegal.
Police blocked organizers from staging the event at two locations outside the Ugandan capital, Kampala, said Frank Mugisha, a gay rights leader in Uganda.
More than 100 LGBT people turned up for the event Saturday at a beach on Lake Victoria. Most were later ordered into minibuses and escorted by police to Kampala, apparently for questioning, the reason one young man jumped off a moving minibus and injured himself, Mugisha said.
« They are traumatized, » he said.
The LGBT people who had travelled in the mini-buses were later set free, he said.
Homosexuality is a crime in Uganda, as in many African countries. A colonial-era law proscribes homosexual sex acts « against the order of nature. » Gay rights leaders say the LGBT community faces discrimination, violence and extortion.
In August, Ugandan police briefly arrested about 20 people attending a gay pride event at a nightclub in Kampala. Following that raid, Mugisha and his colleagues decided to postpone the pride parade until September.
The BBC’s Catherine Byaruhanga reports from Kampala that it is unclear why this event was targeted, as over the past four years celebrations have been held without much notice from the police.
On Wednesday, Simon Lokodo, the Ugandan minister in charge of ethics and integrity, issued a strong statement condemning public activities of homosexuals and urged police to arrest them if they went ahead with the parade.
In 2009, a Ugandan lawmaker introduced a bill that prescribed the death penalty for some homosexual acts, saying he wanted to protect Ugandan children. The proposed bill prompted international condemnation. A less severe version of the bill passed by lawmakers was rejected by a Ugandan court as unconstitutional.