Mondial 2022 : Quand le Qatar promet des « solutions créatives » pour « réglementer » l’homosexualité au même titre que l’alcoolisme

>> Qatari Sports Minister Promises ‘Creative’ Solutions For Allowing Gay Fans At World Cup

Malgré les accusations de corruption et un apparent manque de transparence… la FIFA assure que les attributions des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, se sont faites dans les règles. Mais cette décision d’octroyer au riche pays gazier, qui enregistre notamment des taux records d’atteintes aux droits de l’Homme en « vertu » de la Charia, continuent d’alimenter les discordes. Rappelons que l’homosexualité est considérée au Qatar comme un « fléau social », qu’il est nécessaire de contenir, voire d’éradiquer, et passible de 5 ans d’emprisonnement et de 90 coups de fouets.

Ainsi, dans un entretien accordé la semaine dernière à « Source Associated Press », Salah Bin Ghanem Nasser Al Ali, le ministre des Sports du Qatar, a évoqué la question de l’accueil des personnes homosexuelles pendant le Mondial :

« C’est comme pour la consommation et les ventes d’alcool… Ce sera possible mais sous certaines conditions et dans certains bars et hôtels. Les étrangers pourront y avoir accès sur présentation de leur passeport. Nous allons également trouver des solutions pour nous accommoder des fans LGBT qui voudraient assister à l’événement. Nous ne voulons pas créer cette impression, l’illusion que nous ne nous soucions pas de notre tradition et de nos valeurs éthiques… Nous étudions toutes ces questions. Nous pouvons nous adapter, nous pouvons être créatifs afin d’avoir des gens qui viennent et profitent des matches sans perdre l’essence de notre culture et avec le respect de la préférence des gens qui viennent ici. Je pense qu’il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire », a expliqué le dirigeant.

Lorsqu’un CIO, suite à la controverse de Sotchi, fait un pas significatif pour garantir la protection à la fois des citoyens et des athlètes dans le monde en ajoutant une clause dans l’application de la Charte olympique, plutôt que de contraindre également les villes candidates à prohiber toute forme de discrimination, devant les enjeux financiers la FIFA semble bien s’en accommoder : Le Qatar veut son mondial.
« Je pense que les homosexuels devraient juste s’abstenir de toute activité sexuelle » ironisé déjà sur le propos en 2010 le président de la Fédération. A comportement inapproprié, désastre annoncé ?! 

Terrence Katchadourian
@stop_homophobie

>> Each passing day brings new twists to old problems surrounding FIFA’s choice to give hosting duties for the 2022 World Cup to Qatar. There are the issues around migrant workers and slow moving labor reforms, corruption and FIFA’s lack of transparency, and the heat, which could pose dangers to workers, fans, and players unless the tournament is moved to winter.

It’s almost enough to bury another glaring problem with putting a World Cup in Qatar: the fact that it isn’t exactly open to accepting LGBT people. Homosexual acts between men, in fact, are a crime in the country. That has been another source of criticism, and in an interview with the Associated Press this week, Salah bin Ghanem bin Nasser al-Ali, Qatar’s sports minister, said that the nation hadn’t yet figured out how to accommodate LGBT people who want to attend the 2022 World Cup.

Al-Ali, most notably, compared the LGBT issue to the country’s attempts to figure out how to allow alcoholic beverages at World Cup matches — “It’s exactly like the alcohol question,” he said — saying that Qatar needed to find “creative” solutions to the LGBT question.

The AP reports: He said Qatar doesn’t want to create “this impression, illusion that we don’t care about our tradition and our ethical values … We are studying all these issues. We can adapt, we can be creative to have people coming and enjoying the games without losing the essence of our culture and respecting the preference of the people coming here. I think there is a lot we can do.”

FIFA has shown little concern for how awarding the World Cup to Qatar might affect gay fans, with president Sepp Blatter saying in 2010 that LGBT people who attend the tournament should “should refrain from any sexual activities.”And it isn’t just Qatar, as the 2018 World Cup will take place in Russia, which drew international scorn after it passed anti-gay laws in the run-up to the 2014 Winter Olympics it hosted in Sochi.

Since Sochi, the IOC has added a clause to its bidding application aimed at ensuring that future hosts respect different human rights issues, including, activists hope, LGBT protections. FIFA has shown no willingness to take such action, meaning that absent a “creative” solution like, say, “tolerating LGBT people,” this is just another addition to the list of issues that could turn Qatar’s World Cup into a disaster.