Ils étaient en groupe, 7 personnes, sortant de soirée, ce dimanche 23 juin, aux alentours de 20 heures, rue des Pyrénées, dans le 20e, rapidement injuriées puis rouées de coups, par un homme, qui arpentait le trottoir, avec sa femme et deux enfants en bas-âge.
La scène est violente, gratuite. Une quinzaine de minutes de tabassage. L’une des victimes a d’ailleurs été transportée à l’hôpital pour une double fracture de la mâchoire. Les autres souffrent de blessures plus légères mais sont choquées et « se sentent l’obligation morale de dénoncer ces agressions ».
Six ont déposé plainte. Une information judiciaire a été ouverte « pour violences commises en état d’ivresse et en raison de l’orientation sexuelle ou identité de genre des victimes ayant entraîné des ITT inférieurs et supérieurs à huit jours ».
L’agresseur présumé, un récidiviste, a été interpellé et placé en garde à vue, conformément aux réquisitions. Un témoin avait alerté les policiers. Les preuves sont accablantes.
« Ces faits d’une extrême violence ne cessent de se multiplier. A quelques jours de la Marche des fiertés, on ne peut que relancer les pouvoirs publics, qui nous ont promis tant de mesures. Nous attendons également une réponse forte de la justice, avec un verdict à la hauteur de la gravité de l’agression », a réagi Arnaud Boisseau, porte-parole de STOP homophobie, qui s’est constituée partie civile aux cotés des victimes.
Des sentiments partagés par la majorité des Français, comme en témoigne un sondage IFOP, publié ce mercredi 26 juin, estimant à 83% que l’État devrait mettre davantage de moyens pour lutter contre les actes homophobes.
Nous souhaitons un bon rétablissement aux victimes.