En mai dernier, alors même que la Namibie criminalise l’homosexualité depuis 1927, la Cour suprême rendait une décision historique reconnaissant les mariages conclus à l’étranger par deux couples homosexuels, chacun formé d’un citoyen namibien et d’un ressortissant étranger. Décision qui a irrité les conservateurs de ce pays majoritairement chrétien, et conduit la chambre haute du parlement a voté mercredi 19 juillet une loi contredisant l’arrêt de la haute instance juridique.
Le texte prévoit aussi des peines jusqu’à six ans de prison et des amendes de plus de 5.000 dollars pour toute célébration, participation ou promotion des unions de même sexe. Il a été adopté sans opposition mais doit encore être approuvé par l’Assemblée (chambre basse) et promulgué par le président Hage Geingob pour entrer en vigueur. Il définit le « mariage » comme une union « entre personnes de sexes opposés » et le « conjoint » comme « la moitié d’une union légale entre deux personnes nées génétiquement homme et femme ».
« On le ressent comme une attaque directe contre la communauté », a réagi auprès de l’AFP le militant LGBTQ Zindri Swartz, dénonçant « une violation grossière de notre dignité et humanité ».
Notons que l’Afrique du Sud est le seul pays africain à autoriser les mariages de couples de même sexe, conclus sur son territoire.