Les gerbes de fleurs déposées la semaine dernière, en présence notamment de Laurent Hénart, le maire de de la ville, ont été retrouvées flottant tristement sur le canal de la Marne au Rhin, où l’ancien restaurateur nancéen avait justement été précipité par deux adolescents. Jean-Pierre Humblot ne savait pas nager, et malgré ses supplications, les garçons, âgés de 16 ans au moment des faits, s’étaient enfuis en scooter. La cour d’assises des mineurs de Meurthe-et-Moselle les avait condamnés en avril 2007 à cinq ans de prison, dont trois ans avec sursis et mise à l’épreuve. Les agresseurs fréquentaient régulièrement les bords du canal, connus pour être un lieu de rencontres gays, et faisaient partie d’une bande d’une vingtaine d’individus, déjà condamnés pour des agressions de personnes homosexuelles.
Le monument inauguré le 1er août 2005, avait déjà été plusieurs fois dégradé, notamment dans la nuit du 27 au 28 juillet 2007, à quelques heures de l’anniversaire de l’agression de la victime, deux fois avec des croix gammées en 2008, à quelques jours de la journée internationale de lutte contre l’homophobie… ainsi qu’en 2009, et encore en 2010…
L’association LGBT de Nancy Equinoxe a appelé la municipalité à déposer plainte : « Au-delà de la stupidité du geste, sa violence symbolique est extrême. »
Terrence Katchadourian
STOP HOMOPHOBIE
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