Quelque 300 Veilleurs opposés au mariage homosexuel et une centaine de militants anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont faits face mercredi soir à Nantes, séparés par plusieurs dizaines de policiers, a constaté une journaliste de l’AFP.
Les veilleurs, une trentaine qui sont partis le 11 août de Rochefort (Charente-Maritime) pour rejoindre Paris, ont été rejoints à Nantes par plusieurs centaines de renforts à la suite d’un premier face à face tendu mardi soir à Couëron, dans l’ouest de l’agglomération nantaise.
Mercredi soir, tandis que les Veilleurs, assis sur les marches de la préfecture, lisaient des textes de grands écrivains français et chantaient en choeur en canon, les anti-aéroport jouaient de la fanfare et criaient des slogans tels que «Ni Vinci (concessionnaire du futur aéroport de Notre Dame des Landes, ndlr), ni veilleurs».
Un homme très alcoolisé côté anti-aéroport s’est effondré et a dû être évacué par les pompiers, provoquant une certaine confusion et quelques jets de bouteilles de verre, puis fanfare et chants ont repris.
Les trente Veilleurs doivent rejoindre la région parisienne puis Paris où ils entendent passer samedi par le parvis de la Défense puis la Concorde en dépit d’une interdiction de la préfecture de police de Paris rendue publique mercredi.
«Nous sommes dans État de droit, je me déplace librement dans mon pays», a dit à l’AFP Gaultier Bès, porte-parole des Veilleurs.
Cette marche a pour objectif «d’aller à la rencontre des Français» et d»’ouvrir notre veille à d’autres problèmes et difficultés» que le mariage pour tous, affirment ses organisateurs, qui comptaient, à Nantes, évoquer l’écologie en se greffant sur le débat pour ou contre l’aéroport contesté de Notre-Dame-des-Landes qui doit remplacer en 2017 l’actuel aéroport de Nantes.