M. Ban, qui quitte ses fonctions de secrétaire général de l’organisation à la fin du mois, a beaucoup œuvré au long de son mandat pour les droits des personnes LGBT, jusqu’à l’organisation en septembre 2016 de la première réunion à haut niveau sur ce thème à l’ONU.
Un projet de déclaration soumis au Conseil soulignait cet aspect de son bilan. Mais le texte adopté ne contient qu’une référence vague à son action en faveur des « personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées », rapporte l’AFP.
Moscou, qui s’était déjà opposée à la nomination récente d’un expert onusien sur les droits des LGBT aurait là encore « chipoté » sur certaines phrases, a indiqué un diplomate du Conseil. Sur les 193 pays membres de l’ONU, rappelons également que 73 dont 33 africains considèrent par ailleurs l’homosexualité comme un crime.
La déclaration cite parmi les succès de M. Ban Ki-moon le lancement d’un programme de développement durable et de lutte contre la pauvreté et l’accord climatique conclu il y a un an à Paris pour maîtriser le réchauffement de la planète. Il cédera en janvier sa place à l’ex-premier ministre portugais Antonio Guterres, qui a prêté serment lundi comme nouveau secrétaire général. Son portrait en pied, la main sur un globe terrestre, a été dévoilé mercredi et trône désormais dans le hall des Nations Unies, comme pour les précédents patrons de l’organisation. Mais, contrairement à Ban Ki-moon, ce catholique de 67 ans, qui a gouverné le Portugal, est plus connu pour ses positions rétrogrades, notamment sur la question de l’homosexualité, renvoyée à la psychiatrie dans une interview télévisée en septembre 1995.
Sa nomination a toutefois enthousiasmé beaucoup de diplomates qui ont souligné son expérience d’homme politique, « fin connaisseur de la maison onusienne » dont il a dirigé pendant dix ans le Haut-Commissariat aux réfugiés, et sa capacité pour surmonter les divisions qui minent l’institution, dont le carnage syrien, précisément en tête de ses priorités.
Anne V. Besnard
stophomophobie.com