Le 27 décembre dernier, Killian, Adriano, Arturo, la vingtaine, attablés à la terrasse d’un bar du Vieux-Nice (Alpes-Maritimes), ont été pris à partie et injuriés par quatre autres jeunes, originaires de Monaco, qui leur ont notamment lâchés des « nous, les pédés on les tue », avant de les assaillir de coups, à la sortie de l’établissement, sur le cours Saleya, et s’enfuir.
Rapidement interpellés, ils ont été placés sous contrôle judiciaire, avec obligation de soins et de suivre une formation. Et, ce vendredi 16 juin 2023, le tribunal correctionnel les a également reconnus coupables de violences aggravées et condamnés à deux ans de prison – dont un an de bracelet électronique et sursis probatoire – pour les deux plus violents, et à huit et douze mois de sursis pour les deux moins impliqués. Ils ont aussi l’interdiction de contacter les victimes, l’obligation de travailler, de suivre des soins toujours, et un stage de citoyenneté.
Ils étaient jugés pour « violences aggravées », « injures publiques en raison de l’orientation sexuelle » et « menaces de mort réitérées ». « Ce n’est pas une peine pour l’exemple aujourd’hui, mais la justice qui condamne l’homophobie », a insisté le procureur de la République.
Les quatre condamnés ont contesté les menaces et insultes, ainsi que toute discrimination, assurant « regretter les faits ». Mais les images de surveillance et la vidéo enregistrée par les victimes ont prouvé le contraire. Ils devront aussi verser solidairement 12.800 euros de dommages et intérêts aux trois victimes.
Je veux avant tout remercier Maître @sophiejonquet, @ChampeauDylan et Maître Jean-Baptiste Boué-Diacquenod de @stop_homophobie pour leur plaidoirie tout bonnement parfaites. Je n’oublie pas @erwannleho du @clgbtcotedazur qui nous a accompagné. Juste merci, merci, merci.
— Killian (@KillianMTSQ) June 16, 2023
« Ça a été long, ça a été exténuant et éprouvant mentalement mais ça a porté ses fruits », a réagi Killian, soulagé, qui rappelle la nécessité de déposer plainte : « Plus nous parlerons de ce que nous vivons, moins ces actes lâches perdureront », a-t-il ajouté.
STOP homophobie était partie civile.