Un tribunal islamique de l’État de Bauchi, dans le nord-est du Nigeria, a condamné, ce jeudi 7 juillet 2022, trois hommes à mort par lapidation, après les avoir reconnus « coupables » d’homosexualité (selon les dispositions notamment de l’article 134 de la loi pénale de l’État, instaurée en 2001).
Agés de 20, 30 et 70 ans, ils ont été arrêtés le 14 juin dernier, « en pleine action », et auraient avoué « le crime », « même s’ils n’étaient pas représentés par des avocats », a indiqué vendredi dans la presse le chef de la police religieuse.
Ils pourront toutefois dans les 30 jours faire appel du jugement, qui doit encore être approuvé par le gouverneur de l’État.
Nous exhortons notre ministère des affaires étrangères à faire pression !
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, où l’homosexualité est déjà généralement considérée comme inacceptable, a également durci en 2014 sa législation anti-gay, prévoyant de 10 à 14 ans de prison pour les relations et unions homosexuelles.
Mais si le nord est majoritairement musulman et que ses États locaux adhèrent aux tribunaux islamiques, la constitution du pays est neutre sur la religion.
Le mois dernier, un chanteur nigérian a saisi la Cour d’appel, afin de déclarer inconstitutionnel le code pénal de la charia dans un autre État du Nord. La décision est attendue avant octobre.